Vendredi soir, la nouvelle scène Verte accueillait sa pleine capacité avec pour hôte MGMT, très prisé des jeunes qui font leurs classes indies à Osheage. Classes vertes, il va sans dire.

Mené par le chanteur, guitariste et multi-instrumentiste Andrew VanWyngarden et Benjamin Goldwasser, aussi capable de s'exprimer sur de multiples instruments, le quintette new-yorkais n'a d'autre qualité évidente que de faire de bonnes et solides chansons indie pop à saveur psychédélique. Sorte de rétro-nuovo des années givrées de la contre-culture, avec en prime quelques compléments synthétiques à peine actualisés.

Cette proéminence du passé dans la facture MGMT n'a, en fait, aucune importance puisque les fans du groupe (enfin, la presque totalité) y perçoivent de la découverte plutôt que de la réminiscence.

La foule constituée d'ados et de très jeunes adultes aura eu droit aux tubes de MGMT pendant cette heure et vingt de concert, de Siberian Breaks à Electric Feel. Avec deux albums (Oracular Spectacular, Congratulations), une maquette rendue publique (Climbing To New Lows) et un opus en chantier, MGMT ne compte pas encore sur un énorme répertoire, il faut dire. Ce qui permet l'insertion d'une reprise des Stones: la romantique et sirupeuse Angie. Vendredi soir, en tout cas, c'était de bon ton.

En somme? Une scène verte décorée d'un écran LED où pullulent les amibes multicolores, un parterre compact de fans fervents, un groupe heureux d'être là, un ciel illuminé par quelques feux d'artifice... Et rien de mémorable.