Les 29es Nuits d'Afrique démarrent mardi. Plus de 500 artistes y rayonneront à travers une soixantaine de concerts donnés dans six salles ainsi qu'au Village, érigé au Parterre du Quartier des spectacles pour cinq jours consécutifs. Voici six priorités mises de l'avant par le programmateur Frédéric Kervadec.

Patrice

«Patrice connaît des musiciens ici, indique le programmateur. Il est originaire de la Sierra Leone, mais il est établi en Allemagne et très connu en Europe, où il n'hésite pas à donner des concerts spontanés, sans amplification. Il propose un reggae très accessible, assez soft, qu'il qualifie de «sweggae» et qui intègre le hip-hop et quelques touches de folk pop. The Rising of the Son, son dernier album, est sorti en 2013 et l'a conduit à tourner surtout en Europe. C'est la première fois qu'il vient à Montréal; on le sait vraiment motivé à développer le marché ici. Il s'amène avec son claviériste et sera également accompagné par des musiciens locaux.»

Le National, 11 juillet, 21 h.

Zebda

«Nous sommes très heureux d'avoir Zebda pour notre concert d'ouverture, s'enthousiasme Frédéric Kervadec. La formation de Toulouse n'est pas venue à Montréal depuis 12 ans. Cette fois, le groupe vient présenter l'album Comme des Cherokees, sorti l'été dernier. Pourquoi Zebda aux Nuits d'Afrique? D'abord parce que ses trois leaders sont originaires d'Afrique du Nord, soit de l'Algérie. Aussi parce que leur musique mêle le reggae, le funk et le rock à la chanson française. À la fois joyeux, progressistes et engagés, ils comptent souligner la diversité des cultures et des accents régionaux au sein de la francophonie.»

Métropolis, 7 juillet, 20 h 30.

Famalé

«Résidant de Montréal, le griot mandigue Zal Sissokho est un maître de la kora qui se rend régulièrement au Brésil. Il y a fait la rencontre du violoniste Marcus Viana, aussi compositeur respecté pour la télé et le cinéma brésiliens, ainsi que de Sergio Pererê, chanteur et joueur de charango. Ensemble, ils ont entrepris de réunir les cultures brésilienne et sénégalaise au sein d'un même projet artistique. Ce qu'ils ont créé est vraiment très beau, mélange de musiques ouest-africaines, blues, samba, reggae et jazz. Ils chantent en portugais, français, wolof et mandinka.»

Théâtre Fairmount, 13 juillet, 21 h.

Afrique en cirque

«Afin de mélanger les genres aux Nuits d'Afrique, ce spectacle ambitieux a été conçu spécifiquement pour la clôture du festival, indique Frédéric Kervadec. C'est une création de Kalabanté, troupe fondée par l'artiste circassien Yamoussa Bangoura; d'origine guinéenne, ce Montréalais a travaillé avec Cavalia, Les 7 doigts de la main, le Cirque du Soleil et le Cirque Éloize. Le spectacle Afrique en cirque comportera des numéros intégrés d'acrobatie, de danse et de musique. On n'y prévoit pas de décors, mais beaucoup de costumes, accessoires et éclairages appropriés.»

Parterre du Quartier des spectacles, 19 juillet, 21 h 30.

Le Grand Méchant Zouk

«Ce plateau a été créé au début des années 90 par Jacob Desvarieux, un des leaders de Kassav, qui voulait mettre la notoriété du supergroupe au service des artistes de la Martinique et de la Guadeloupe. Ce plateau roule sporadiquement en France, dans les Antilles et en Afrique. Très populaire en Europe francophone, le Grand Méchant Zouk a rempli l'amphithéâtre parisien de Bercy l'an dernier. Et c'est la première fois qu'il s'amène à Montréal! Kassav y accompagnera les chanteurs martiniquais/guadeloupéens Luc Léandry, Jean-Marc-Ferdinand et Frédéric Caracas, sans compter le chanteur haïtien Shoubou du fameux groupe konpa Tabou Combo.»

Métropolis, 12 juillet, 20 h 30.

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Info: www.festivalnuitsdafrique.com