Après Las Vegas puis New York, Gregory Charles revient ce soir sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier avec La Soirée Hollywood, un gala où il mettra à l'honneur l'humour, la musique et le cinéma avec l'aide du cinéaste Érik Canuel. Le duo promet de faire vivre au public de Juste pour rire 100 minutes de rêve hollywoodien avec des invités comme Rémi Girard, Arturo Brachetti, Marc Dupré ou encore François Massicotte.

GREGORY CHARLES

Raconte-nous ta première rencontre avec Érik Canuel

On est tout de suite entré dans le vif du sujet. C'est un gars de cinéma, mais aussi un grand connaisseur de musique. Notre rencontre s'est presque faite de manière ésotérique, branchée sur la musique.

Pourquoi avoir choisi Érik pour mettre en scène ton gala?

C'est toujours de l'humour, car c'est Juste pour rire, mais c'est aussi de la musique, car c'est moi! Ça prenait aussi la dimension cinématographique pour parler d'Hollywood. Et Érik a cette perspective cinématographique et pense aussi en terme de trame musicale. Il pense en terme de courts métrages et non en terme de numéros qui se succèdent.

Quel est le plus gros défi de ce gala pour toi?

Faire en direct ce qui est imaginé sur un «storyboard» cinématographique. On n'a pas 24 jours de tournage, mais 100 minutes de spectacle!

Qu'est-ce que la «Joke Battle» ?

C'est une bataille rangée d'improvisation humoristique. L'année dernière j'ai dû ramper à terre pour convaincre quelques humoristes de participer. Cette année, ils ont fait la ligne! C'est un match des étoiles d'humoristes qui essayent de rivaliser, à savoir qui serait le plus drôle, de manière spontanée. Les thèmes sont choisis au hasard par le public. Il n'y aurait rien d'autre dans ce gala que ça vaudrait le coup de venir! Les humoristes qui participent sont angoissés!

Est-ce facile de travailler avec Érik?

Oui. Il est structuré, méticuleux et cherche toujours des solutions

Raconte-nous une anecdote sur Érik.

Dans tous les messages courriel qu'il envoie, Érik ajoute aussi une photo qui, en général, n'est pas un JPEG, mais une pièce jointe à laquelle Hydro-Québec dédie de l'électricité juste pour mon ordi afin que je puisse l'ouvrir. Non seulement il n'envoie pas des documents légers, mais il les accompagne d'un contexte pas moins léger! À 3 h du matin quand tu rentres et que tu lis tes courriels, ça prend une boisson énergisante pour lire ceux d'Érik. Un vrai cinéaste!

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ÉRIK CANUEL

Raconte-nous ta première rencontre avec Gregory Charles

C'était très rapide, dans les bureaux de Juste pour rire. Il est très pris et je n'ai pas eu beaucoup de temps avec lui. Il sait où il s'en va et on a tout de suite su ce qu'on allait faire.

Pourquoi as-tu accepté de mettre en scène son gala?

Mon père était metteur en scène de théâtre et j'ai grandi dans ce milieu. J'avais mis La Cantatrice chauve en scène dans une vision postapocalyptique il y a plus de 20 ans. J'avais déjà fait des «comicographies» pour JPR et cette année j'étais disponible et le thème d'Hollywood était parfait pour ma première incursion. J'ai déjà été bassiste et mon amour pour la musique est aussi un atout pour travailler avec Gregory!

Quel est le plus gros défi de ce gala pour toi?

Le temps. Quand on fait un film, on a toute une équipe qui suit pas à pas. Certains numéros se sont confirmés tardivement et d'autres ont été annulés cette semaine. Libérer les droits musicaux a été tout un défi aussi!

Peux-tu nous dévoiler quelques surprises à propos de ton gala?

Emmanuel Bilodeau vient y faire un tour avec un numéro grinçant sur la politique. On a aussi quatre des six clones (Sandrine Alexi, Gérald Dahan, Michel Villano et Pierre Verville), un groupe d'imitateurs dans un numéro de chant très impressionnant! Neev sera aussi des nôtres. Je vous promets beaucoup de flammèches et de feu. Je me suis beaucoup amusé aussi en tant que réalisateur avec des séquences filmées, notamment avec le numéro d'ouverture inspiré de 2001: l'odyssée de l'espace et un numéro de claquette tiré de The Artist avec les acteurs qui sortent de l'écran puis y retournent.

Qu'est-ce que la «Joke Battle» ?

Deux équipes de quatre humoristes (Maxim Martin, Billy Tellier, Dominic Paquet, les Denis Drolet, François Massicotte, Réal Béland, P-A Methot) qui s'affrontent sur le thème de West Side Story.

Est-ce facile de travailler avec Gregory?

C'est un gars généreux, brillant et drôle. Il connaît tellement son métier sur le bout des doigts que c'en est désarmant.

Raconte-nous une anecdote à propos de Gregory?

C'est toujours fascinant de le voir travailler. Hier, on répétait notre numéro sur James Bond et il est parti dans une improvisation jazz impressionnante. Il était entièrement possédé par la musique et c'est très poétique de le voir aller.