Si Zaz la pétillante a su conquérir le coeur des Montréalais depuis quelques années, que fera cette petite-bombe-latine-en-direct-de-Paris qu'est Carmen Maria Vega? Attention explosion!

La chanteuse de naissance guatémaltèque apparaît et balance Fais moi mal Johnny dès le départ de cette soirée tout Boris Vian. Et ça n'arrêtera pas pendant plus de 90 minutes. Rock, jazz, blues et humour de tous les instants.

«Bonsoir mes petits lapins», lance-t-elle en promettant des blagues pour tous puisque l'auditoire comprend autant de têtes blanches que de crânes rasés.  

Elle danse, sautille, mime, joue, crie. Une voix à la Piaf, un humour débridé, de l'énergie à revendre. Elle cabotine un peu, racole beaucoup, rit encore plus. 

Un spectacle à l'image des titres de Boris Vian: Faut que ça saigne, S'il pleuvait des larmes, Je bois, Barcelone...

Avec deux excellents musiciens, presque aussi fous qu'elle, la Vega fait des versions très originales de Mack the Knife (Brecht-Weill), façon Vian évidemment, Le déserteur, J'suis snob et La java des bombes atomiques.  

La bombe qu'on vous dit. Totale.

Carmen Maria Vega, au Gesu samedi soir, 20:30