The War on Drugs assurera le spectacle de clôture du Festival de jazz, demain soir, sur la place des Festivals. Voici la petite histoire du groupe rock américain et celle de sa venue à Montréal par la grande porte.

The War on... quoi?

Ce n'est pas un groupe si connu du grand public. C'est la beauté de la notoriété de l'aspect événementiel du Festival international de jazz de Montréal (FIJM): la place des Festivals se remplit toujours lors des grands événements extérieurs. De nature mélomane, le public du FIJM est curieux... et toujours au rendez-vous. La preuve, ils étaient des dizaines de milliers pour voir la chanteuse R&B Jessie Reyez pour la première fois à Montréal mercredi. C'était un pari réussi pour les programmateurs, avec la plus jeune tête d'affiche de l'histoire du festival à assurer un «grand événement» extérieur.

Rock des grands espaces

Le style musical de The War on Drugs n'a rien à voir avec le R&B d'Anderson.Paak, qui a assuré le spectacle de clôture en 2017. Pas de cuivres, d'échantillonnages et de sons urbains pour The War on Drugs, mais des mélodies prenantes et des arrangements de cordes folk-rock americana. Le groupe de Philadelphie est souvent comparé à Bruce Springsteen, à Tom Petty et même à Bob Dylan. Que dire de plus? Quant aux textes, remuants, ils décrivent ces moments de la vie où l'on est en quête de vérité, de gratitude et de bien-être.

Ses membres

The War on Drugs gravite autour du chanteur et parolier Adam Granduciel. Ce dernier a cofondé le groupe avec Kurt Vile, qui a décidé de faire cavalier seul après la sortie du premier album Wagonwheel Blues, en 2008. C'est avec Lost in the Dream, qui a fait les palmarès de fin d'année des critiques en 2014, que The War on Drugs a connu un grand succès d'estime. A Deeper Understanding, qui a suivi en 2017 (avec un contrat avec la major Atlantic Records), a remporté le trophée du meilleur album rock au dernier gala des Grammy.

De rares visites à Montréal

Il s'agira de la troisième visite de The War on Drugs à Montréal. Le sextette - complété par David Hartley, Robbie Bennett, Charlie Hall, Jon Natchez et Anthony LaMarca - s'est produit au festival Osheaga en 2015 et à la Casa del Popolo en 2011. Le matin du 28 mai, pour l'anecdote, nous sommés allés visiter par hasard le site web du Festival de jazz de Montréal. Surprise sur la page d'ouverture : une annonce du spectacle de clôture avec The War on Drugs le 7 juillet! Le dévoilement devait avoir lieu plus tard, mais il y a eu un (heureux) pépin informatique.

En clôture du Festival de jazz: pourquoi et comment?

Ce soir, The War on Drugs se produira au Bluesfest d'Ottawa. Dimanche, au Festival d'été de Québec. Le Festival de jazz de Montréal avait beau jeu quand il a sondé le groupe pour assurer le spectacle de clôture. The War on Drugs a la même imprésario que Beirut, qui a ouvert le FIJM en 2015. L'imprésario en question, Ami Spishock, avait été impressionnée par le cadre et l'atmosphère de la place des Festivals, donc c'était plutôt facile de convaincre The War on Drugs.

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The War On Drugs, à 21 h 30 demain soir sur la place des Festivals.