Le Musée des Illusions ouvre ses portes samedi à Montréal après avoir hypnotisé plusieurs grandes villes du monde. Kaléidoscopes, salles lumineuses et jeux d’optique tentent d’amuser les visiteurs tout en démystifiant les limites de la perception humaine.

Après Toronto, Montréal est la deuxième ville au Canada choisie par la franchise internationale qui détient déjà 43 musées aux quatre coins du monde.

Les Montréalais et les touristes du Vieux-Montréal qui visiteront le musée aux murs frais peints, rue Saint-Antoine, pourront vivre la même expérience interactive que les visiteurs du premier établissement situé à Zagreb, en Croatie, qui a ouvert en 2015.

À quelques exceptions près, ce sont les mêmes créations qui se trouvent un peu partout dans le monde.

Interagir avec l’art

Créer une expérience différente de celle que réservent les musées « traditionnels » est l’objectif de la gérante Yoshimmy Salas. Son projet d’études en arts visuels l’avait amenée à « faire des peintures qu’on peut toucher », ce qui est le cas des 70 installations permanentes du Musée des Illusions. L’esprit de jeu habite plusieurs créations.

Vous pourrez, par exemple, faire semblant d’avoir la tête coupée ou d’être suspendu au plafond. Il est donc préférable d’être un minimum de deux personnes pour pouvoir en profiter, surtout si vous souhaitez déjouer vos abonnés Instagram avec les illusions d’optique. Le musée est effectivement conçu de manière à intégrer la photographie pour que les visiteurs créent eux-mêmes du contenu.

  • François Roy prend une photo à l’intérieur d’un des kaléidoscopes.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    François Roy prend une photo à l’intérieur d’un des kaléidoscopes.

  • La salle inclinée donne l’illusion que Yoshimmy Salas (à droite) est plus grande que sa collègue, alors que ce n’est pas le cas.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    La salle inclinée donne l’illusion que Yoshimmy Salas (à droite) est plus grande que sa collègue, alors que ce n’est pas le cas.

  • Ce kaléidoscope est l’une des installations qui ne se retrouvent qu’à Montréal.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Ce kaléidoscope est l’une des installations qui ne se retrouvent qu’à Montréal.

  • Yoshimmy Salas se prête au jeu et semble avoir la tête coupée.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Yoshimmy Salas se prête au jeu et semble avoir la tête coupée.

1/4
  •  
  •  
  •  
  •  

Allier amusement et apprentissage 

Les jeux de lumière, les miroirs qui reproduisent la même image à l’infini et les surprises cachées dans une photo servent également à vulgariser les jeux d’optique. Chaque installation comprend une explication de l’illusion puisque la compréhension relève souvent de « l’hypothèse », souligne Mme Salas.

Certaines installations sont bien connues comme les roues hypnotiques et les visages qu’on ne voit sur l’image que si on se tient à un certain angle. Faites attention à l’attraction principale si vous êtes facilement étourdi : la marche dans le tunnel à vortex risque de vous déséquilibrer – et c’est l’objectif.

Il sera aussi l’occasion de vous prendre pour un acteur du Seigneur des anneaux puisque la salle inclinée a recours à la même technique utilisée à l’écran pour représenter des Hobbits. Même votre plus grand ami aurait l’air plus petit que vous !

Le Musée des Illusions ouvre ses portes samedi. Le prix d’un billet est de 26 $ pour une personne de 16 ans et plus (20 $ entre 3 et 15 ans et 24 $ pour les 65 ans et plus).