Marc Séguin, Nadia Myre, Ludovic Boney, Jocelyne Alloucherie et Alain Paiement ont été choisis pour créer une œuvre d’art dans l’une ou l’autre des cinq futures stations de la ligne bleue du métro de Montréal, annoncent la Société de transport de Montréal (STM) et le ministère québécois de la Culture et des Communications.

L’artiste wendat Ludovic Boney créera une œuvre pour la station Pie-IX, la photographe Jocelyne Alloucherie, pour la station Viau, le professeur et artiste Alain Paiement s’est vu attribuer la station Lacordaire, le peintre, cinéaste et romancier Marc Séguin travaillera pour la station Langelier et l’artiste algonquine Nadia Myre, pour la station Anjou.

La STM précise que les cinq artistes « travailleront de concert avec les architectes-concepteurs des stations, afin d’intégrer la nouvelle œuvre à la vision créative de l’architecte et à l’architecture des lieux ».

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Plan du prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, avec les cinq nouvelles stations

Un comité formé par le Ministère avait sélectionné 20 artistes, invités à présenter un dossier de candidature dans lequel ils devaient proposer leur vision artistique pour les stations. Comme la station Pie-IX est la première étape du projet, Ludovic Boney est déjà au travail depuis un moment. Il a rencontré à plusieurs reprises l’architecte-conceptrice de la station, Maria José Benech, du consortium d’architectes Lemay Bisson Fortin Architectes, afin de concevoir son œuvre. « On a bien avancé le travail, dit-il. J’ai déjà remis des esquisses. »

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Réaction en chaîne, œuvre de Ludovic Boney réalisée en 2019 à l’École de technologie supérieure, à Montréal

Ludovic Boney s’estime chanceux d’avoir été choisi pour ce projet. « Le métro de Montréal est un des plus beaux, dit-il. Il a été conçu avec le souci d’être agréable à utiliser. Si on le compare, par exemple, au métro de Toronto, où c’est juste un enchaînement de tunnels et d’escaliers, le métro montréalais est différent, car la STM a fait en sorte qu’on intègre des œuvres d’art à même les murs des stations. C’est bien qu’ils essaient de le faire encore une fois. »

Marc Séguin est aussi très heureux d’avoir été choisi pour la station Langelier. « C’est un grand privilège de pouvoir intervenir dans l’espace public, dit-il. J’ai rarement autant voulu avoir un projet comme celui-ci ! Ce prolongement de la ligne bleue va changer complètement le secteur. Je suis allé me promener et l’arrivée de ces stations va beaucoup améliorer le coin. »

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Marc Séguin dans son atelier montréalais

Marc Séguin a déjà rencontré les architectes avec qui il collabore, soit Laurence Le Beux et Maxime Frappier, président d’ACDF Architecture. « Il faudra que je présente des maquettes dans quelques mois, mais ce ne sera pas définitif, dit-il. Je pense que je vais faire une œuvre très beaux-arts, qui sera unique. C’est vraiment un beau projet. »

Jocelyne Alloucherie a aussi bien avancé la conception de son œuvre. Elle va travailler en collaboration avec l’architecte-concepteur Éric Gauthier (Les Architectes FABG). « J’attends une visite de la STM dans mon atelier pour bientôt, dit-elle. Comme je dois travailler sur les murs, ce sera une proposition avec des configurations d’images diverses. »

PHOTO RICHARD-MAX TREMBLAY, FOURNIE PAR LA STM

Jocelyne Alloucherie

Jocelyne Alloucherie reste vague dans la description de sa future œuvre. Les artistes choisis sont tenus, pour l’instant, de ne pas dévoiler de détails sur leur création. En tout cas, la photographe dit dépenser beaucoup d’énergie dans son atelier de la rue Dandurand sur un travail qu’elle décrit comme une sorte de « rêve de ciel ».

Nadia Myre explique qu’elle va intégrer l’idée qu’elle concocte à l’architecture de la station Anjou, en travaillant avec Jean-François Gagnon, du consortium Lemay Bisson Fortin Architectes. « Nous avons seulement eu deux rencontres d’introduction au projet en décembre. Les concepts de base sont encore très vagues », dit-elle. Enfin, Alain Paiement va collaborer avec l’architecte-concepteur de la station Lacordaire, Stéphane Langevin, de la firme STGM. Il adore cette station. « Pour son élégance et, surtout, pour la particularité de la situation : une paroi de verre visible des deux côtés et traversée par la lumière du jour du matin à la fin de l’après-midi. Et puis, il y a une luminosité exceptionnelle. Ce sera majestueux. »

À noter que les noms des stations sont provisoires. Un comité visant à intégrer les meilleures pratiques toponymiques est en place et les nouveaux noms seront annoncés plus tard, indique la STM.