Réalité virtuelle et réalité augmentée sont au programme du temps des Fêtes au Centre Phi. Avec une vidéo immersive, We Live in an Ocean of Air, et quatre expériences gratuites : une écoute intime de musique actuelle dans une ambiance presque orientale, un parcours de personnages qui apparaissent ici et là dans l’édifice, une rivière poétique avec Joséphine Bacon et des clins d’œil à la créativité noire à Montréal.

We Live in an Ocean of Air, de Marshmallow Laser Feast (Royaume-Uni), 20 min

On avait déjà vu In The Eyes of The Animal, de Marshmallow Laser Feast, il y a trois ans. On avait aimé modérément. Mais cette nouvelle expérience multisensorielle, qui évoque notre attachement à la nature, est bien meilleure. On se déplace dans un espace défini, au cœur du parc national de Sequoia, en Californie, près d’un immense arbre dont on ne voit pas la cime. En même temps, on a l’impression d’être immergé dans un univers aquatique, forestier et aérien. On ressent le vent, on voit des tourbillons de « petits papiers ». Le sol se dérobe. On se retrouve dans le vide. On interagit avec des plantes virtuelles qui se mettent à bouger, à se désintégrer. La visite se fait en groupe de six personnes maximum que l’on essaie de ne pas toucher. Chaque personne est munie de moniteurs de fréquence cardiaque et de capteurs de respiration, installés sur ses poignets. On a l’impression de voir son sang en virtuel ! L’expérience, musicale, peut être méditative ou sportive. Tout dépend de votre humeur ce jour-là. À noter qu’il vaut mieux réserver sa place.

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Apparition, d’Acute Art

PHOTO FOURNIE PAR PHI

Un travail de réalité augmentée de Marco Brambilla, qui fait partie de l’expérience Apparition

Apparition est un parcours de réalité augmentée que vous faites avec votre téléphone cellulaire en vous promenant dans l’édifice de Phi, tant au rez-de-chaussée que sur le toit ! Il s’agit d’une production d’Acute Art, un regroupement britannique d’artistes internationaux, avec huit œuvres du spécialiste new-yorkais de la réalité mixte Darren Bader, de l’artiste canadien établi à Londres Marco Brambilla, de l’artiste coréenne Koo Jeong A et de Bjarne Melgaard, artiste australien établi en Norvège. Avec le téléphone, on numérise un code QR pour charger l’application. Dans chaque endroit, on voit apparaître sur son écran des personnages autour desquels on peut se déplacer. Il vous regarde et suit votre regard en tournant la tête si vous changez de position ! Une activité intéressante pour les familles. Et c’est pour tous les âges, puisqu’il n’est pas nécessaire d’utiliser un casque de réalité virtuelle.

Habitat sonore

PHOTO FOURNIE PAR PHI

Ambiance relax dans Habitat sonore…

Alors là, bienvenue aux amateurs de relaxation ! Habitat sonore est un espace immersif sonore gratuit, dans lequel on se repose, avachi dans des coussins, enveloppé par une ambiance d’un rouge éclatant, tout en écoutant des musiques de styles différents diffusées par une chaîne stéréo dernier cri. Une sorte de plateforme alternative pour diffuser des artistes de la scène musicale locale.

Actuellement, trois atmosphères sont diffusées. Revisiter, avec les musiciens Joyfultalk, T. Gowdy et Markus Floats. Le segment En Primeur est consacré à Jessica Moss et Light Conductor. Et la séquence Rétrospective comprend 25 pièces célébrant les 25 ans du label Constellation. L’installation est d’ailleurs une collaboration de Phi avec la firme Constellation Records. Une autre collaboration sera expérimentée dans quelques semaines dans cet espace, après la programmation actuelle.

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Route d’eau

PHOTO FOURNIE PAR PHI

Route d’eau dans les fenêtres de l’édifice du Centre Phi

Route d’eau est une installation du Studio Phi, placée jusqu’au printemps dans les fenêtres des quatre étages de la façade du Centre Phi, au 407, rue Saint-Pierre. Elle réfère à l’ancienne rivière Saint-Pierre, qui coulait là où se trouve Phi actuellement. Mais aussi à la signification de Montréal en langue mohawk, Tiohà:ke, « où les courants se rencontrent ». L’installation est une collaboration avec la poète Joséphine Bacon, dont on peut lire des extraits poétiques dans la fenêtre qui donne sur le trottoir. On peut apprécier cette route d’eau surtout le soir ou la nuit, quand l’installation est éclairée. Elle forme une chute qui part du 4e étage et atterrit au rez-de-chaussée.

En flux : films de poésie

PHOTO MALLORY LOWE MPOKA, FOURNIE PAR PHI

Une photo de Mallory Lowe Mpoka (2021), avec des membres de communautés noires de Montréal

Phi a eu l’idée d’inviter des artistes, cinéastes et créateurs des communautés noires de Montréal à proposer des projets vidéo – des films de poésie – sur le thème de la créativité noire. Bethyna Saint Laurent, M Mucyo et Christian Boakye-Agyeman ont été choisis pour piloter des équipes de créateurs, ce qui a donné trois petits films de cinq minutes. Des réalisations spontanées qui sont diffusées jusqu’au 9 janvier. Près de l’installation de visionnement ont été affichés de magnifiques portraits, grandeur nature, des créateurs d’En flux. Des photos de l’artiste montréalaise Mallory Lowe Mpoka. Voici une section très intéressante. L’intérêt est là, la qualité des images aussi, l’idée d’En flux : films de poésie est une belle initiative pour mieux connaître les créateurs noirs montréalais, mais on reste un peu sur notre faim ! Comme toujours quand c’est bon !

En flux, jusqu'au 9 janvier au Centre PHI ; We Live in an Ocean of Air, Apparition et Habitat sonore, jusqu'au 16 janvier ; Route d'eau, jusqu'au 24 mai

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