La vente automnale de BYDealers est en ligne depuis le 6 novembre, et on peut aller examiner, dès ce mardi, les 60 œuvres d’artistes québécois, canadiens et étrangers dans la galerie de la maison d’enchères québécoise, à Montréal. Un parcours nourrissant, surtout pictural, au cœur de l’histoire de l’art, de Picasso à Letendre, en passant par Riopelle et Lemoyne.

Exposé à Toronto la semaine dernière, le lot d’œuvres de cette neuvième vente de BYDealers est de nouveau mis aux enchères en ligne. Car ça fonctionne, affirme son président-directeur général, Marc-Antoine Longpré. « On peut mieux gérer la vente qui se fait sur trois semaines. Il n’y a pas d’enjeu technologique. C’est très facile de miser. En salle, tu dois réfléchir en cinq secondes alors qu’en ligne, tu as plus de temps. Ça favorise les bonnes ventes. Je pense qu’à 95 %, on ne reviendra pas aux ventes en salle. On est passé à autre chose. »

Les amateurs d’art ont pris l’habitude de venir voir les œuvres au local de BYDealers, près de l’intersection de la rue Beaubien et du boulevard Saint-Laurent. Et ceux qui vivent à l’extérieur du Québec ont un accès facile à des œuvres que l’on ne retrouverait sans doute pas ailleurs. Car bien des œuvres proviennent de collections torontoises ou québécoises, notamment celle du collectionneur et homme d’affaires Guy de Repentigny, ancien membre du C.A. du Musée des beaux-arts de Montréal disparu en 2003.

De sa collection seront vendues plusieurs pièces, dont Kezdi, un tableau de Vasarely, deux encres sur papier de riz de Robert Motherwell, une toile de Pierre Alechinsky et deux sculptures, une colonne iconique en aluminium d’Ulysse Comtois et un petit bronze d’Henry Moore.

  • Kezdi, 1968, Victor Vasarely (1906-1997), détrempe à l’œuf sur panneau, 80 sur 80 cm. Estimation entre 50 000 $ et 70 000 $.

    PHOTO FOURNIE PAR BYDEALERS

    Kezdi, 1968, Victor Vasarely (1906-1997), détrempe à l’œuf sur panneau, 80 sur 80 cm. Estimation entre 50 000 $ et 70 000 $.

  • Deux œuvres de Jean Paul Lemieux, L’heure du train et Jean-Pierre. Estimations : entre 250 000 $ et 350 000 $ pour la première, et entre 40 000 $ et 60 000 $ pour la seconde.

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    Deux œuvres de Jean Paul Lemieux, L’heure du train et Jean-Pierre. Estimations : entre 250 000 $ et 350 000 $ pour la première, et entre 40 000 $ et 60 000 $ pour la seconde.

  • Roadkill Lynx, 2017, Marc Séguin (1970-), lynx naturalisé, fusain et huile sur toile, 198,2 sur 274,3 cm. Estimation entre 20 000 $ et 30 000 $.

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    Roadkill Lynx, 2017, Marc Séguin (1970-), lynx naturalisé, fusain et huile sur toile, 198,2 sur 274,3 cm. Estimation entre 20 000 $ et 30 000 $.

  • Polo-sorcier, 1990, Jean-Paul Jérôme (1928-2004), acrylique sur toile, 101,6 sur 137,1 cm. Estimation entre 15 000 $ et 18 000 $.

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    Polo-sorcier, 1990, Jean-Paul Jérôme (1928-2004), acrylique sur toile, 101,6 sur 137,1 cm. Estimation entre 15 000 $ et 18 000 $.

  • Ali III, 1984, Evan Penny (1953-), résine, pigments, poils, 167,6 sur 38,1 sur 30,5 cm. Estimation entre 35 000 $ et 45 000 $.

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    Ali III, 1984, Evan Penny (1953-), résine, pigments, poils, 167,6 sur 38,1 sur 30,5 cm. Estimation entre 35 000 $ et 45 000 $.

  • Odalisque avec chat, 1984, Walasse Ting (1929-2010), acrylique sur papier de riz marouflé sur toile, 96,5 sur 178 cm. Estimation entre 55 000 $ et 75 000 $

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    Odalisque avec chat, 1984, Walasse Ting (1929-2010), acrylique sur papier de riz marouflé sur toile, 96,5 sur 178 cm. Estimation entre 55 000 $ et 75 000 $

  • Maison Camille Leclerc, Sainte-Rose, vers 1940, Marc-Aurèle Fortin (1888-1970), huile sur panneau, 56 sur 71 cm. Estimation entre 100 000 $ et 120 000 $.

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    Maison Camille Leclerc, Sainte-Rose, vers 1940, Marc-Aurèle Fortin (1888-1970), huile sur panneau, 56 sur 71 cm. Estimation entre 100 000 $ et 120 000 $.

  • Down and Up, 1961, Harold Barling Town (1924-1990), huile et lucite sur toile, 172 sur 197,5 cm. Estimation entre 100 000 $ et 120 000 $.

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    Down and Up, 1961, Harold Barling Town (1924-1990), huile et lucite sur toile, 172 sur 197,5 cm. Estimation entre 100 000 $ et 120 000 $.

  • Le domaine de l’ancêtre, 1980, Claude Le Sauteur (1926-2007), huile sur toile, 50,8 sur 101,6 cm. Estimation entre 6000 $ et 8000 $.

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    Le domaine de l’ancêtre, 1980, Claude Le Sauteur (1926-2007), huile sur toile, 50,8 sur 101,6 cm. Estimation entre 6000 $ et 8000 $.

  • Griffintown d’autrefois, Montréal, 1984, John Little (1928-), huile sur toile, 30,5 sur 40,6 cm. Estimation entre 20 000 $ et 25 000 $.

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    Griffintown d’autrefois, Montréal, 1984, John Little (1928-), huile sur toile, 30,5 sur 40,6 cm. Estimation entre 20 000 $ et 25 000 $.

  • Famine wapiti, 1970 (fonte 1989), Jean Paul Riopelle (1923-2002), bronze, cire perdue, 30,5 sur 15,2 sur 15,2 cm. Estimation entre 25 000 $ et 35 000 $.

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    Famine wapiti, 1970 (fonte 1989), Jean Paul Riopelle (1923-2002), bronze, cire perdue, 30,5 sur 15,2 sur 15,2 cm. Estimation entre 25 000 $ et 35 000 $.

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La vente comprend deux huiles de Marc-Aurèle Fortin placées près d’une eau-forte de Picasso, Le repas frugal, une des premières estampes du grand maître espagnol. « Une pièce historique », dit Marc-Antoine Longpré.

Il y a aussi une peinture intéressante de Borduas, Le cri des rainettes, réalisée durant l’été 1953 à Provincetown, puis exposée à New York lors d’un solo à la galerie Passedoit, en janvier 1954. Une acrylique d’Yves Gaucher et une autre de Denis Juneau, présentées de façon judicieuse côte à côte. Deux huiles et un pastel de Jean Paul Lemieux. Et un paysage de Griffintown peint en 1984 par le peintre montréalais John Little, aujourd’hui âgé de 93 ans.

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Le repas frugal, 1904, Pablo Picasso (1881-1973), eau-forte et grattoir sur papier Japon, 59,7 sur 50,8 cm. Estimation entre 250 000 $ et 350 000 $.

BYDealers vend deux œuvres des années 1960 de Rita Letendre, également âgée de 93 ans. Deux peintures d’un format assez rare pour cette période. Et deux de ses fameux faisceaux des années 1970, Malapèque et Dorit. « C’est une des vedettes de la vente », dit Marc-Antoine Longpré.

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Le cri des rainettes, 1953, Paul-Émile Borduas (1905-1960), huile sur toile, 40 sur 50 cm. Estimation entre 200 000 $ et 250 000 $.

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Magie de la nuit, 1961, Rita Letendre (1928-), huile sur toile, 127 sur 137,2 cm. Estimation entre 150 000 $ et 200 000 $.

Un grand tableau, Petit triangle rose, de Serge Lemoyne, fait partie de l’évènement. Ça tombe bien, alors que l’artiste d’Acton Vale reçoit un hommage mérité en ce moment au Musée national des beaux-arts du Québec. Son acrylique sur toile estimée entre 35 000 $ et 45 000 $ pourrait bien dépasser cette fourchette.

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Petit triangle rose, 1982, Serge Lemoyne, acrylique sur toile, 210,2 sur 150,5 cm

Les 60 œuvres sont exposées jusqu’au 27 novembre. Du mardi au vendredi de 10 h à 18 h et samedi et dimanche de 11 h à 17 h, au 6345, boulevard Saint-Laurent, à Montréal.

Consultez le site de BYDealers