Japonismes 2018, vaste saison culturelle du Japon en France sur le point de s'achever, aura attiré «plus de trois millions» de personnes sur huit mois, a indiqué mardi à l'AFP son directeur général.

«Au total, on aura sans doute plus de trois millions de personnes» d'ici à la fin de la saison en mars, a indiqué Korehito Masuda, directeur général de Japonismes 2018, soit autant que les entrées cumulées des 14 musées appartenant à la Ville de Paris en 2018 (Le Petit Palais, le Musée Cernuschi, le Musée d'art moderne...).

Japonismes 2018, organisée pour fêter les 160 ans des relations diplomatiques entre Paris et Tokyo, est la plus importante saison culturelle japonaise jamais organisée en dehors de l'Archipel. Inaugurée le 12 juillet dernier, elle se poursuivra jusqu'à mi-mars avec 70 grands événements invitant à découvrir le meilleur de la création nippone, de l'art préhistorique au premier concert en Europe d'une chanteuse virtuelle.

Plus de 1,5 million de personnes ont fréquenté les événements officiels organisés à travers la France, dont l'exposition immersive du collectif teamLab, à La Villette, qui a attiré plus de 300 000 visiteurs, suivi de l'exposition au Centre Pompidou, également à Paris, consacrée à l'architecte japonais Tadao Ando (167 000 entrées), a précisé M. Masuda.

Outre ces expositions, 469 000 personnes ont assisté mi-septembre à l'illumination de la Tour Eiffel aux couleurs du Japon.

De plus, «on ne peut compter» les personnes qui ont admiré la sculpture de Kohei Nawa installée au coeur de la pyramide du Louvre, à l'entrée du musée éponyme à Paris, poursuit le responsable  Cette gigantesque oeuvre d'art de plus de 10 mètres de haut entièrement recouverte d'or devait être retirée début janvier mais son exposition a été prolongée jusqu'au 18 février, en raison de son succès.

Outres ces manifestations officielles, 1,049 million de visiteurs, en date du 21 janvier, ont participé aux quelque 200 événements parallèles organisés dans l'ensemble de la France, selon M. Masuda.

«Donc, au total, on arrivera facilement à trois millions» de personnes, a-t-il estimé.

«C'est plus que ce qu'on espérait», a-t-il admis, soulignant que Japonismes aura coûté 32 millions d'euros, assumés à 90 % par Tokyo. L'Archipel a lancé ainsi sa plus grande offensive culturelle, dans le souci manifeste de contrer la Chine qui investit massivement pour rattraper son retard dans le domaine de l'art.

M. Masuda compte bien que ces festivités permettront de renforcer le nombre de touristes français au Japon, qui a pour la première fois dépassé les 300 000 en 2018, juste derrière les Britanniques, premiers touristes étrangers au Japon avec 320 000 visiteurs.