(Montréal) Dans le cadre des activités pour souligner le mois de l’autisme, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) innove à sa façon pour favoriser l’inclusion sociale.

Au lieu de fermer le Musée pour permettre aux jeunes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) et à leur famille de participer à des activités spécialement conçues pour eux, il permet plutôt l’accès également au grand public afin que tous se côtoient, malgré leurs différences, dans le cadre de sa Journée de sensibilisation à la neurodiversité.

Louise Giroux, responsable des programmes éducatifs pour les projets en mieux-être au musée, y voit une façon de célébrer la diversité.

« Des adultes viendront peut-être admirer les collections, et non pour les activités dites familiales, mais à côté d’eux il se peut que des visiteurs parlent un peu plus fort ou bien portent des coquilles antibruit, note Mme Giroux. On va peut-être croiser des gens différents, mais en même temps, on est tous pareil puisque tout le monde prend plaisir soit en admirant ou en créant de l’art durant cette journée-là. »

L’événement gratuit se déroulera dimanche de 10 hà 16 h.

L’an dernier, une centaine de personnes y ont participé. Le MBAM a décidé de répéter l’expérience pour une deuxième année, tout en y apportant quelques ajustements en aménageant, par exemple, une salle de retour au calme et l’installation de gradateurs de lumière.

« On peut baisser l’intensité lumineuse, très subtilement, souligne Mme Giroux. On a constaté que ce type de changement fait du bien à tout le monde, et pas seulement aux personnes qui visent avec le spectre de l’autisme. »

Il y a des activités pour les tout-petits, soit les 2 à 5 ans, d’autres pour les enfants de 4 à 6 ans et les 7 ans et plus.

Pour la plupart, il s’agit d’activités que le musée offrait déjà aux élèves ayant un TSA ou une déficience intellectuelle fréquentant l’école Irénée-Lussier à Montréal.