Une nouvelle exposition du musée Victoria & Albert (V&A), à Londres, met en lumière la carrière de Pink Floyd, un groupe qui a eu la chance d'évoluer à une époque où l'industrie était suffisamment florissante pour privilégier l'art plutôt que l'argent, selon des créateurs de l'événement.

L'exposition, intitulée The Mortal Remains, ouvrira samedi et sera présentée jusqu'au 1er octobre. Il s'agit d'un retour à la musique pour le V&A après le succès de son exposition sur David Bowie, en 2013.

L'exposition retrace la carrière de Pink Floyd, de ses origines sur la scène psychédélique londonienne des années 1990 jusqu'à ses albums phares comme The Dark Side of the Moon et The Wall, en passant par son histoire ponctuée de séparations et de réconciliations.

On y retrouve de nombreux instruments, des lettres, des vêtements et d'autres objets, de même que certaines installations impressionnantes, comme une réplique de la centrale Battersea Power Station de Londres. La centrale apparaissait - accompagnée d'un cochon volant - sur la pochette de l'album «Animals», paru en 1977. Le cochon volant est évidemment lui aussi inclus dans l'exposition.

L'exposition est présentée 50 ans après la sortie du premier album de Pink Floyd, The Piper at the Gates of Dawn, enregistré aux studios d'Abbey Road pendant que les Beatles créaient Sgt. Pepper dans la pièce d'à côté.

Selon Victoria Broackes, qui a participé à l'organisation de l'exposition, «aucun groupe ne pourrait avoir aujourd'hui la liberté que Pink Floyd a réussi à obtenir».

Le V&A est le principal musée d'art et de design du Royaume-Uni et Mme Broackes précise que pour qu'un artiste ou groupe musical obtienne une exposition, «il doit y avoir un grand contexte culturel, et aussi une grande composante visuelle».