La directrice du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), Nathalie Bondil, a décidé d'exposer les oeuvres des quatre autres finalistes du concours de 1%, remporté par Patrick Beaulieu, destinées au nouveau Pavillon pour la paix Michal et Renata Hornstein qui ouvrira le mois prochain. Le Sentier de la paix comprendra ainsi deux oeuvres de Patrick Coutu. La Presse a visité récemment son atelier.

Éruption en atelier

Les deux oeuvres de Patrick Coutu exposées au MBAM se nomment Comète et Éruption. Cette dernière oeuvre, qu'on peut voir dans les photos suivantes en pièces détachées, mesurera trois mètres de hauteur et près de deux mètres de largeur. Elle sera installée au troisième étage du Pavillon pour la paix devant le Cabinet des curiosités.

De grand à petit

«Le matériel arrive en feuilles de laiton, explique l'artiste. Ce sont des recoupes qui restent après le découpage des feuilles fait à partir de calculs mathématiques pour en arriver à la forme voulue. L'universalité des mathématiques, pour moi, signifie qu'il n'y a aucun parti pris. Je pense que ça convient à l'idée d'un pavillon de la paix.»

Un escalier réfléchissant

«La forme choisie est un motif en escalier qui, une fois les feuilles superposées, réfléchira la lumière dans toutes les directions. Il y a cinq couches de feuilles de laiton et la pièce, au total, pèse 750 lb.»

Comme une carte

«C'est très "géographique", ce que le découpage donne. Le laiton réfléchit super bien la lumière qui proviendra des côtés de la sculpture. Pour en arriver au fini voulu, le laiton a été traité aux jets de billes et d'éclats de verre.»

Toute une scénographie

«J'ai décidé de garder le cadre en aluminium à ma sculpture, mais dans le musée, un autre cadre en bois l'entourera. Ce sera très beau. L'endroit où Éruption est exposée me convient très bien. Ça représente toute une scénographie.»

Une explosion solaire

«Éruption est une espèce de zoom in sur le soleil, sur une explosion solaire. Dans le Pavillon pour la paix, c'est intéressant de constater que tous les artistes ont décidé d'explorer la nature. C'est comme un retour au païen. De tout temps, les artistes, les peintres néerlandais notamment, ont fait ça.»

Photo François Roy, La Presse

Au contact de l'oeuvre, la lumière sera réfléchie dans toutes les directions en raison de la matière et de la forme choisies.