Papier, la foire d'art contemporain d'oeuvres sur papier, aura lieu du 24 au 26 avril dans le Mile End et non au centre-ville, comme d'habitude. Les oeuvres de 40 galeries d'art attireront-elles autant de monde que l'an dernier? La Presse a rencontré la présidente de l'AGAC, Émilie Grandmont Bérubé, qui fait le pari du Mile End.

La huitième foire Papier sera ouverte au public, vendredi, samedi et dimanche, et débutera, comme chaque année, par une soirée VIP le jeudi soir. Celle-ci permet aux grands collectionneurs, aux galeristes, aux conservateurs et aux entreprises privées d'avoir accès aux oeuvres d'art avant le public.

Cette année, le grand absent de la soirée VIP, Loto-Québec, n'achètera aucune oeuvre (gel des acquisitions oblige) et sa commandite de l'événement a été annulée.

«Cela a un impact important, car Loto-Québec faisait des promesses d'achat importantes, mais, bon, si on exclut Loto-Québec, on devrait avoir des promesses d'achat similaires», dit Émilie Grandmont Bérubé, présidente de l'AGAC.

Le budget de l'événement n'a pas varié et son déménagement avenue De Gaspé n'a pas de répercussion financière.

Cette année, 40 galeristes québécois et canadiens présenteront des oeuvres d'artistes qu'ils représentent sur trois étages du Complexe De Gaspé. L'entrée sera au neuvième étage. On y trouvera une exposition de sculptures et d'installations, une aire de lecture et les tables rondes.

La foire élargit cette année son volet éducatif gratuit avec des tables rondes deux fois par jour et des visites guidées des lieux par des artistes, des commissaires, des collectionneurs et des critiques d'art.

Il y aura deux tables rondes le samedi (à 12h et 14h), en anglais, et deux autres le dimanche, aux mêmes heures, dont une, à 14h, en français, sur la couverture médiatique des arts visuels.

Navettes gratuites

Des navettes gratuites pourront emmener les visiteurs depuis la station de métro Laurier jusqu'au Complexe De Gaspé toutes les 20 minutes. Un stationnement souterrain de 400 places accueillera les visiteurs venant en voiture.

«La foire est autant pour les collectionneurs avertis que pour les néophytes, autant pour les amateurs d'art que pour les artistes», dit Émilie Grandmont Bérubé.

«Des gens qui venaient au début par curiosité ont fini par acheter des oeuvres. C'est là qu'on peut dire que Papier est un événement pertinent.»

La présidente de l'AGAC se réjouit de pouvoir accueillir la foire sur une superficie deux fois plus grande que l'an dernier.

«À un moment donné, il y avait un achalandage si important qu'il rendait la visite difficile, dit-elle. Il fallait changer de lieu et celui-ci est lumineux, ancré dans le Mile End. La vue qu'on a sur la ville est magnifique. Et il y a une centaine d'ateliers et centres d'artistes dans l'édifice.»

Papier14 avait accueilli 18 000 personnes l'an dernier. Les organisateurs n'ont pas d'objectif précis cette année. L'an prochain, il faudra de nouveau trouver un lieu pour Papier16, car ce local du Complexe De Gaspé ne sera pas disponible.

«Papier a toujours été nomade, dit Mme Grandmont Bérubé. On a été au Westmount Square, dans l'édifice du Black Watch, sur la place des Festivals, sur l'îlot Clark et sur De Gaspé. C'est clair que notre objectif est de rester au centre-ville, dans le Quartier des spectacles.»

Avec ses 46 membres, l'AGAC est en pleine croissance, 30 ans après sa création. Elle continue d'attirer des galeristes hors Québec provenant de Vancouver, Calgary, Edmonton ou Ottawa.

«Papier répond à un besoin, dit Émilie Grandmont Bérubé. Nos artistes sont phénoménaux. Papier, c'est une fête! Il faut continuer de bâtir là-dessus.»

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Au Complexe De Gaspé (5445, avenue De Gaspé), le vendredi 24 avril, de 12h à 21h; le samedi 25 avril, de 11h à 19h; et le dimanche 26 avril, de 11h à 18h. Entrée gratuite. Info: papiermontreal.com