Le Pakistanais Imran Qureshi, une étoile montante dans le domaine de l'art contemporain, expose depuis lundi à Rome ses fleurs de sang qui lui ont valu d'être nommé «artiste de l'année 2013» par la Deutsche Bank.

L'exposition, visible au Musée d'art contemporain de Rome (MACRO) jusqu'au 17 novembre, présente 35 oeuvres de l'artiste de 41 ans, star montante du courant dit des «néo-miniaturistes», très présent en Asie du Sud.

Qureshi rend hommage dans son oeuvre, d'une beauté violente et fascinante, à l'art islamique ancien, connu pour ses miniatures d'une grande délicatesse, tout en explorant l'art abstrait.

Une grande partie de son oeuvre parle de vie et de mort violente, au moyen de grandes éclaboussures de peinture acrylique rouge - le sang - et de dessins représentant des feuillages - la vie.

D'une sphère d'une belle couleur dorée, telle un citron, semblent éclore des fleurs de sang. Plus loin, une grande tache rouge éclate au sol.

Professeur de miniatures à l'Académie des Beaux-Arts de Lahore, il explique que la couleur de son oeuvre, majoritairement rouge sang, lui est inspirée par les attentats qui touchent régulièrement le Pakistan.

Il affirme ainsi avoir été extrêmement marqué par l'un d'eux qui, il y a trois ans, avait détruit un marché, situé à proximité de la maison où loge sa famille.

La transformation brutale d'un lieu plein de vie en un paysage de sang et de mort, se souvient-il, a profondément modifié sa façon de travailler et son art.

Qureshi s'était vu proposer en mai d'installer ses fleurs sanguinolentes sur l'immense toit du Metropolitan Museum of Art de New York.