Commandée dans le cadre du 50e anniversaire de la construction de Place Ville-Marie, la sculpture Autoportrait, de Nicolas Baier, a été inaugurée jeudi sur l'esplanade de l'édifice.

Il s'agit d'une oeuvre d'art de 10 pieds de profondeur sur 20 pieds de largeur et 8 pieds de hauteur qui comprend les divers éléments distinctifs d'une salle de réunion symbolisant l'activité d'affaires quotidienne de l'immeuble du centre-ville. Tous les éléments de l'oeuvre sont métalliques sauf son grand écrin de verre.

L'oeuvre comprend ainsi un cuboïde de verre trempé qui contient divers objets brillants et chromés: une table de conférence, un écran pour la projection de diapositives ou de vidéos, des chaises à roulettes, une poubelle avec même un papier froissé sur le sol et sur la table un ordinateur portable, une cafetière, une bouteille d'eau, un carnet de notes, des documents, un cendrier, une tasse à café... et même les lunettes de l'architecte qui a conçu Place Ville Marie, I.M. Pei, celui qui a créé la pyramide du Louvre, à Paris. Le tout d'un magnifique éclat de nickel chromé.

L'ensemble a belle allure grâce à la qualité de la réalisation et aux effets que donnent les reflets de tous les éléments constitutifs de l'oeuvre. Cet autoportrait de Place Ville-Marie veut rendre compte de la «personnalité profonde de Place Ville-Marie à Montréal», estime Nicolas Baier.

L'artiste montréalais de 45 ans a dit à La Presse que la réalisation d'Autoportrait, qui a impliqué un grand nombre de personnes, notamment des artisans, a été assez compliquée. «Tout a été complexe: la conception, les dessins, le chromage, tout, dit-il. Et on n'a pas eu beaucoup de temps pour la réaliser. Alors, je suis content.»