Ouverte exceptionnellement jour et nuit jusqu'à lundi, la rétrospective à Paris du maître de l'impressionnisme Claude Monet s'apprête à figurer parmi les records de fréquentation avec des visiteurs faisant jusqu'à cinq de heures de queue dimanche.

Aux pieds des Champs Elysée, le musée du Grand Palais avait accueilli dimanche en fin d'après-midi un total de 889 200 visiteurs depuis son ouverture le 22 septembre, selon la Réunion des musées nationaux (RMN).

La fréquentation, de 7748 personnes dans la nuit de vendredi à samedi, a été de 9189 personnes dans la journée de samedi et de 8795 personnes dans la nuit de samedi à dimanche, soit à peine quelques centaines de visiteurs de moins la nuit que le jour.

Les temps d'attente ont aussi constitué des records, selon les organisateurs qui se sont déclarés étonnés et admiratifs du courage et de la bonne humeur des visiteurs.

Venus parfois de loin, en famille, même au milieu de la nuit, les amateurs de Monet devaient s'armer de patience pour accéder à l'exposition: trois d'heures d'attente à 03H00 du matin, selon la RMN. «En dépit de l'attente et du froid, l'ambiance a toujours été bon enfant», a précisé une porte-parole.

Dimanche dans la journée, il a fallu parfois attendre près de cinq heures dans le froid pour passer les portes de l'exposition qui comptait 170 tableaux du maître, considéré comme un des peintres préférés des Français.

«Ca vaut la peine», a lancé une dame sortant de l'exposition à l'adresse des arrivants, dont la file s'étirait à la nuit tombée.

Un visiteur, parmi les rares à se plaindre, regrettait cependant l'affluence, estimant «qu'il fallait limiter le nombre de gens pour voir l'exposition dans des conditions admissibles» et regrettant le «mercantilisme de l'opération».

La RMN imagine être en mesure d'atteindre sa prévision de 910 000 visiteurs lundi soir, quand cette vaste rétrospective du maître de l'impressionnisme fermera ses portes.

Dans la nuit de vendredi à samedi s'était tenu un procès imaginaire du peintre français, poursuivi pour rire pour «atteinte à la sûreté du Beau». Claude Monet a été condamné «à hanter encore longtemps les musées du monde entier de sa lumière». Ce «procès» avait été mis en scène par la Société des Culturistes, spécialiste des simulacres judiciaires dans un esprit dadaïste et potache.