Une brique du Cavern Club, un chèque de onze livres signé Ringo Starr, une «authentique» perruque Beatles... ces souvenirs et des milliers d'autres objets liés à l'histoire du légendaire groupe anglais attendent les fans des Fab Four dans l'enceinte d'un nouveau musée à Buenos Aires.

L'établissement est le fruit de la «Beatlemania» de Rodolfo Vasquez, un comptable de 53 ans, devenu fan à l'âge de dix ans quand il entra en possession de leur album Rubber Soul. «Avec la chanson In my life, je suis tombé amoureux des Beatles», a-t-il confié à l'Associated Press.

Vazquez a rassemblé tous les souvenirs qu'il pouvait trouver à Buenos Aires sur l'histoire du groupe, une obsession qui a grandi jusqu'à lui ouvrir les portes du Livre des records Guinness en 2001, comme détenteur de la plus grande collection de la planète.

À ce moment-là, Guinness notait qu'il possédait 5612 objets dans sa maison de Buenos Aires. La collection s'est depuis encore étoffée, comptant plus de 8500 disques, objets et jeux, dont plus de 2200 sont exposés dans le musée consacré aux Beatles qui vient d'ouvrir en janvier sur l'avenue Corrientes, dans un secteur de la capitale argentine fréquenté par les touristes.

D'après Vasquez, près de 2000 personnes ont visité le musée depuis son ouverture, le 3 janvier. Parmi elles, Dalton Araujo, un Brésilien, qui explique être spécialement venu en Argentine pour visiter l'établissement.

Il existe des musées sur les Beatles à Liverpool, en Angleterre, et Hambourg, en Allemagne. Les Fab Four ne se sont jamais produits en Argentine, mais plusieurs groupes reprennent leurs chansons, notamment dans The Cavern Club de Vasquez, un bar près du musée dont le nom est tiré de la salle de Liverpool où les Beatles jouèrent à leurs débuts.

Chaque année, Vazquez organise une «semaine des Beatles» au cours de laquelle des groupes d'Amérique latine se disputent le titre de meilleurs imitateurs. Les vainqueurs se rendent à un festival de musique à Liverpool.

Mais Vasquez souligne avoir un rêve qu'il n'a pas encore pu réaliser: rencontrer les Beatles encore en vie. «Ce qui me manque, c'est de serrer la main à Paul McCartney et Ringo Starr, leur donner l'accolade et bavarder un peu avec eux», dit-il. «Je serais le collectionneur le plus heureux de la Terre.»