Picasso, avec notamment une peinture de sa maîtresse et muse Marie-Thérèse Walter, Monet, Giacometti, Miro, Magritte sont au programme d'une vente exceptionnelle chez Sotheby's à Londres, le 8 février, a annoncé lundi la maison d'enchères.

Les oeuvres pourraient rapporter quelque 400 millions de livres, estime Sotheby's. Février est traditionnellement un mois phare pour les ventes d'art londoniennes.

La lecture de Picasso constitue la pièce maîtresse de la vente (estimation 12-18 millions de livres). Picasso peint sa jeune maîtresse Marie-Thérèse Walter, rêveuse, perdue dans ses pensées, un livre ouvert sur les genoux.

Picasso, qui cachait la liaison à la fois du fait du jeune âge de la jeune fille (17 ans lorsqu'il la rencontre en 1927 à la sortie du métro) et parce qu'il est marié à la danseuse Olga Khokhlova, a fait en quelques jours en 1932 deux portraits cultes de Marie-Thérèse, «la lecture» et «le rêve».

Leur exposition à la Galerie Georges Petit à Paris expose la liaison au monde - et à sa femme Olga.

Une autre «lecture», de Renoir cette fois, est mise en vente par Sotheby's. Dans ce portrait tendre de «deux femmes aux corsages rouge et rose», Renoir capte l'intimité des deux lectrices autour du livre.

La vente d'une des nombreuses toiles de Monet peintes sur le vif à Argenteuil (Argenteuil, fin d'après-midi) coïncide avec la fin de la grande exposition Monet au Grand Palais à Paris.

Paul Signac (La Salute), Édouard Manet (Jeune fille en déshabillé) complètent la palette impressionniste de la vente.

Plusieurs grands noms surréalistes sont aussi à l'affiche, avec La Joconde de Magritte, où un rideau découpe un ciel et ses nuages sur fond neutre, le titre semblant plus facétieux que descriptif. Miro (Femme) et Tanguy (Lumen) sont aussi de la partie.

Côté sculptures, après la vente record de L'homme qui marche I de Giacometti pour 65 millions de livres en février 2010, Sotheby's présente Grand buste de Diego avec bras (estimé entre 3,5 et 5 millions de livres). La vente comprend aussi un bronze monumental du sculpteur anglais Henry Moore de 1969, sur le thème de la mère et de l'enfant, étroitement imbriqués.