Toujours en quête de défis combinant l'humain et son espace, la Fonderie Darling offre aux amateurs d'arts visuels une exposition originale cet automne, L'oubli de l'air, de Lani Maestro, et une soirée, demain, permettant de visiter les ateliers de ses artistes en résidence et de découvrir le projet de corridor culturel entre la Fonderie et les écuries du Griffintown Horse Palace.

La Fonderie Darling existe depuis 1994 et sa renommée dépasse les frontières. Un numéro de septembre du magazine français Marianne comparait Montréal et Vancouver en tant que destination pour l'été des Indiens. La métropole québécoise est arrivée en tête dans la catégorie «Arts et Culture»: le magazine cite la Fonderie Darling comme «lieu atypique à visiter».

Atypiques sont les choix de ce centre qui donne champ libre à l'expression artistique. Lani Maestro a ainsi réalisé L'oubli de l'air dans la salle principale de la Fonderie. L'installation correspond à une plage de sable noir incrustée de cavités remplies d'eau reflétant la lumière ambiante.

L'artiste d'origine philippine voulait qu'on puisse y contempler le ciel, mais les fenêtres de la grande salle industrielle sont trop opaques. Quoi qu'il en soit, l'oeuvre exposée jusqu'au 28 novembre est intéressante et complexe. Il n'a pas été facile de faire entrer ces tonnes de sable métallique dont la texture cadre bien avec ces anciens lieux sidérurgiques. Dans une autre salle, Mathieu Latulippe propose Contre-faire: entre construction et anti-matière. Une oeuvre anti-sens et contre-aisance.

Nouveau corridor culturel

Plus pragmatique est la soirée bénéfice annuelle de la Fonderie Darling du 14 octobre. Le centre s'est associé à la Fondation Griffintown Horse Palace pour organiser un Manège à la Darling de 18 h à 21 h. L'événement caritatif a pour but d'aider la Fonderie à fonctionner et doit aussi permettre aux vieilles écuries de Griffintown de se transformer en un musée de l'histoire du vieux quartier irlandais.

«On veut acheter les lieux pour les réhabiliter et créer un nouveau corridor culturel entre la Fonderie et les écuries afin d'allier culture et tourisme, dit Juliette Patterson, présidente de la Fondation. La maison de Leo Leonard pourrait devenir un musée sur la vie ouvrière au XIXe siècle et sur le rôle du cheval, comme le Tenement Museum de New York.»

«Ce projet nous tient beaucoup à coeur, ajoute Caroline Andrieux, fondatrice de la Fonderie Darling. On veut que le développement immobilier du secteur se fasse en même temps que son volet culturel, car c'est primordial pour le quartier.»

La rue Ottawa sera fermée demain. Des balades à cheval et une vente d'oeuvres d'art seront organisées pour les amateurs capables de débourser 125 $. Mais le public pourra se greffer gratuitement à l'événement dès 21 h, notamment pour visiter les ateliers des 10 nouveaux artistes en résidence, notamment Justin Long, lauréat de la résidence des Amériques, Aline Veillat, en résidence dans l'atelier suisse du Conseil des arts et des lettres du Québec, ou encore Sayeh Sarfaraz, une artiste montréalaise d'origine iranienne.

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Pour informations: www.fonderiedarling.org