L'ancienne ministre française de la Justice Rachida Dati doit inaugurer mardi à Paris son double de cire au Musée Grévin, panthéon populaire de la célébrité, où son entrée a été votée à l'unanimité par un jury de journalistes et d'animateurs de télévision.
Présidée par l'animateur d'émissions culturelles Bernard Pivot, l'Académie Grévin «s'est prononcée à l'unanimité» pour l'intronisation de Rachida Dati, qualifiée «d'icône médiatique et symbole politique de la diversité».
«Volontaire et déterminée, Rachida Dati est résolument une figure emblématique de la nouvelle scène politique française. Elle impose le respect parmi ses pairs grâce à son esprit combatif et audacieux», ont estimé les sages de l'institution qui perpétue l'ambition de son fondateur, le journaliste Arthur Meyer à la fin du XIXe: passer en revue l'actualité en trois dimensions.
Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris, élue au parlement européen en juin, a été immortalisée par le sculpteur Claus Velte qui a signé aussi les doubles d'Angela Merkel, Céline Dion et Tony Parker.
«Mme Dati s'est déplacée plusieurs fois afin de suivre la création. Des photos, vidéos, captures d'images en 3D, mesures du visage et du corps permettent à nos artistes de réaliser des personnages plus vrais que nature», explique Véronique Berecz, une porte-parole du musée Grévin.
L'ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy a choisi elle-même le vestiaire de son double : un tailleur pantalon noir «qu'elle affectionne tout particulièrement», assure le musée qui revendique 800 000 visiteurs annuels.
Issue d'une famille modeste originaire du Maghreb, Rachida Dati doit son ascension à sa proximité avec le président, dont elle fut l'un des porte-parole de campagne. Saluée par ses alliés pour son opiniâtreté, elle a été la cible de violente attaques de l'opposition socialiste et du monde judiciaire pour ses réformes controversées de la justice.
Chaque année, quatre ou cinq personnalités entrent à Grévin. Politiques, artistes ou intellectuels avouent leur fierté à décrocher leur double de cire dans cette institution parisienne.