L’industrie audiovisuelle du Québec a connu une année record en termes de retombées économiques en 2021. Pour l’ensemble des secteurs combinés — la production locale, les tournages étrangers, les effets visuels et l’animation — on parle d’un volume de 2,5 milliards de dépenses directes effectuées en sol québécois.

C’est ce qu’on retient du rapport annuel du Bureau du cinéma et télévision du Québec (BCTQ) publié jeudi.

Après une année 2020 complexe en raison des mesures sanitaires entourant la COVID-19, l’industrie audiovisuelle québécoise a non seulement retrouvé son niveau de production prépandémique, mais elle l’a dépassé, signale la présidente-directrice générale du BCTQ, Christine Maestracci, par l’entremise d’un communiqué.

Les tournages étrangers au Québec ont grandement contribué au phénomène. Ce secteur a connu sa meilleure année en 2021 avec 470 millions en retombées économiques, d’après la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC). Il s’agit d’une croissance de plus de 30 % par rapport à 2019, alors qu’on avait estimé les retombés à 360 millions.

Au total, le BCTQ a comptabilisé 21 tournages étrangers en 2021, soit 8 séries et 13 films. En 2019, 30 tournages étrangers au Québec avaient été recensés. La différence réside dans l’envergure des séries accueillies au Québec l’an dernier. Parmi elles, on signale Three Pines des studios d’Amazon et Ghosts de CBC Television Studios/Lionsgate Television.

Autre facteur non négligeable : 2021 a été marqué par l’accueil du méga-tournage de Transformers 7 : Rise of the Beasts de Paramount Pictures.

D’après le rapport du BCTQ, le secteur des effets visuels a également connu une année record avec 780 millions en retombées économiques, soit une hausse de 25 % par rapport à 2019. Le Bureau rappelle que Montréal demeure l’un des trois plus grands hubs au monde en effets visuels. Le secteur a enregistré une croissance annuelle moyenne de 27 % entre 2009 et 2019. Du nombre des projets sur lesquels des studios du Québec ont travaillé l’an dernier, mentionnons les longs métrages Les animaux fantastiques : Les secrets de Dumbledore (Warner Bros) et Moonfall (Centropolis Entertainment). Du côté des séries, citons Le mystérieux cercle Benedict (Disney) et Stranger Things (Netflix).

Pour sa part, le secteur de l’animation comptabilise 171 millions de retombées économiques. Le BCTQ parle d’une « croissance soutenue » depuis cinq ans.

Enfin, la production cinématographique et télévisuelle québécoise est revenue en force en 2021, souligne le BCTQ.