À 35 ans, mais avec déjà une quinzaine d’années d’expérience à la radio, Marie-Josée Gauvin poursuit sa lancée et devient la première femme à la tête d’une émission francophone le matin sur les ondes d’une radio privée montréalaise. Le défi semble taillé sur mesure pour la jeune femme qui prépare la sortie de son premier roman jeunesse.

Tu réalises que c’est un jalon important pour les femmes en radio que tu poses en décrochant ce poste ?

R Je n’y ai pas trop pensé sur le coup, mais au fond, je suis bien contente et fière de ça. Je ne suis pas là parce que je suis « la fille » de l’équipe. On est complètement ailleurs : en fait, nous serons deux filles, Ève Côté et moi, et un gars, Pierre-François Legendre. La radio a évolué et c’est tant mieux. C’est fou, le chemin qu’on a fait ! Par ailleurs, ce n’est pas parce qu’il n’y avait pas de femmes qui pouvaient le faire, on s’entend.

En quoi l’émission La gang du matin proposera-t-elle quelque chose de différent, de nouveau ?

J’incarne le public cible de l’émission ! Je sais exactement comment ça se passe, à la maison, dans la voiture, le matin. On est tous dans le rush. Ce que je veux, c’est être branchée sur la personne qui nous écoute : ça va vite, mais on va poser des questions, on va essayer de comprendre, de rire, de discuter. On a plein de collaborateurs, entre autres Léa Séguin, une chercheuse en sexologie, qui va venir parler de relations et de sexualité. Le ton sera amical et sans complexes : La gang du matin, c’est un peu comme des amis qui se réveillent au chalet le matin et qui parlent de plein d’affaires.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

La nouvelle équipe du matin de Rouge : Pierre-François Legendre, Marie-Josée Gauvin et Ève Côté

Tes coanimateurs sont Ève Côté et Pierre-François Legendre : tu dirais que vous vous ressemblez ou que vous êtes plutôt complémentaires ?

R On est trois personnes dépourvues d'orgueil. Ève est une fille vraiment fine, drôle, elle fait du bien. Et elle n’a pas de filtre. Pierre-François est super moderne et allumé, il est calme et il peut être incisif. Je pense que c’est l’équilibre parfait.

Tenir la barre de l’émission du matin, ça veut dire se lever avant l’aube. Comment vois-tu cela ?

Je vais me lever à 4 h du matin tous les jours de semaine, c’est sûr que ça change une vie ! J’aime que cela me permette d’aller chercher ma fille de 6 ans à la maternelle en fin de journée. Et je compte me coucher en même temps qu'elle le soir. Et puis, c’est un horaire que je connais, je l’ai déjà fait pendant un an. Je dois aussi dire que je viens d’une famille de lève-tôt, mon père a travaillé dans le bois pendant 35 ans, il se levait tous les jours à 3 h 30 du matin.

Cet automne, tu publies ton deuxième album jeunesse et ton premier roman. De quoi parlent-ils ?

Mon album jeunesse est publié aux éditions Les Malins et il est inspiré de notre chien Lana, qu’on appelle affectueusement Lananouille. Les illustrations sont d’Agathe Bourret-Bray. Et en janvier, je publie mon premier roman, On écoutait Musique Plus, dont l’action se déroule autour de quatre adolescentes, à la fin des années 1990, début 2000. J’ai trouvé l’idée en feuilletant de vieux journaux intimes et en parcourant des lettres échangées avec mes amies.

Dans une version antérieure de ce texte, nous indiquions que l'interviewée avait un garçon de 6 ans. C'est une erreur. Elle a en fait une fille de 6 ans. Nos excuses.