(L'assomption) Le premier ministre François Legault a donné dimanche le coup d’envoi au projet de construction de la Maison Jacques-Parizeau à L’Assomption, une résidence de création qui vise à accélérer le mûrissement de nombreux projets artistiques.

Le bâtiment de deux étages, dont le coût est estimé à 1,5 million, sera voisin du Théâtre Hector-Charland et pourra accueillir jusqu’à une douzaine de créateurs.

« La culture, c’est l’âme d’un peuple. C’est ce qu’on est. Nos artistes font vibrer des millions de Québécois et nous rendent fiers partout dans le monde », a mentionné le premier ministre Legault.

On se souvient de Jacques Parizeau en tant que premier ministre, économiste, professeur, mais derrière l’homme politique se trouvait un grand amoureux de la culture. C’est cette facette essentielle de la vie de M. Parizeau que sa communauté d’adoption, à L’Assomption, a choisi d’honorer en donnant son nom à la future résidence de création.

Lors de la conférence de presse à laquelle assistaient plusieurs membres de la famille Parizeau ainsi que de nombreux élus et artistes, Mme Lisette Lapointe, l’épouse de feu Jacques Parizeau, a cité un extrait de discours où celui-ci affirmait qu’« il n’y a rien de plus beau que les commencements ».

La maison qui sera érigée au printemps et qui portera son nom vise justement à servir d’incubateur à de nombreux commencements de projets artistiques. Les artistes qui y seront logés auront aussi accès à de nombreuses infrastructures culturelles de la région de Lanaudière au cours de leur séjour.

« C’est un très beau moment. Quel projet emballant. Quelle belle façon d’honorer l’homme de culture qu’était Jacques Parizeau », a commenté Mme Lapointe avant d’ajouter qu’il en serait fier.

Un grand Québécois

Le premier ministre François Legault s’est dit « très fier d’honorer un grand Québécois » en participant à la cérémonie de la première pelletée de terre. Celui-ci est devenu, en 2018, le deuxième député de L’Assomption à occuper la fonction de premier ministre du Québec après Jacques Parizeau.

« Il est l’un des grands bâtisseurs du Québec. Dans la même catégorie que Jean Lesage et René Lévesque. Il voyait grand pour le Québec et il a dédié toute sa vie au service public, à servir les Québécois », a souligné M. Legault qui voit en lui une grande source d’inspiration.

PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE

Au cours de sa longue carrière politique, Jacques Parizeau a été premier ministre du Québec et a représenté la circonscription de l’Assomption durant 14 ans. Alors qu’il occupait la fonction de premier ministre, il s’était également réservé la responsabilité du ministère de la Culture de février à août 1995.

Lisette Lapointe a raconté que son mari était amoureux de la culture qu’il considérait comme « la clé de voûte de l’épanouissement et du rayonnement d’un peuple ». Une culture qu’il voulait accessible à tous puisqu’elle est l’ADN commun d’un peuple.

« N’ayez pas peur »

Par l’entremise de l’enregistrement d’un discours prononcé par Jacques Parizeau devant un public d’étudiants, on a pu l’entendre dire : « N’ayez pas peur de rêver. N’ayez pas peur de construire une société qui soit à l’image de vos ambitions. N’ayez pas peur. »

Ce message peut facilement s’adresser aux futurs hôtes de la Maison Jacques-Parizeau et c’est ce que souhaite le directeur général de la Corporation Hector-Charland, qui parle de la vision d’« entrepreneurs culturels » développée dans la région de Lanaudière.

Il décrit la résidence de création comme « un lieu de recherche et de développement stimulant et performant ».

Parallèlement au lancement du projet de résidence artistique, la ministre de la Culture Nathalie Roy a annoncé une aide de 450 000 $ au Théâtre Hector-Charland pour une première phase de mise à niveau de la salle de spectacle.