Le Québec entend utiliser le grand réseau d'antennes déjà établi par l'Institut français pour mousser sa présence dans la Francophonie et en particulier dans les pays tiers du continent africain.

C'est ce qu'ont annoncé plus tôt aujourd'hui le ministre québécois de la Culture Maka Kotto et Yamina Benguigui, ministre d'État à la Francophonie de la France dans une conférence de presse conjointe tenue au Festival du film francophone d'Angoulême.

L'Institut français a pour mandat d'assurer la diffusion des produits culturels des artistes de la France à l'extérieur de l'Hexagone. Il est établi dans plusieurs bureaux de l'Union française aux quatre coins de la planète.

«Avec l'Institut français qui est présent partout à travers le globe, nos productions seront mieux diffusées et connues, notamment en Afrique où nous sommes relativement absents, a lancé le ministre Kotto en conférence de presse. Pour le livre, c'est pareil. Le fait de s'arrimer à l'Institut français va pousser notre présence à travers le monde avec nos produits culturels.»

D'abord un plan d'action

M. Kotto et Mme Benguigui ont signé une déclaration d'intention visant l'atteinte de ces objectifs. Mais entre la signature de cet accord et des gestes concrets sur le terrain, il faudra d'abord établir un nécessaire plan d'action, a dit le ministre à La Presse quelques minutes après la cérémonie.

Toutes les questions des mécanismes et du financement de cette initiative seront discutées à l'occasion de rencontres visant à construire le plan. «La Délégation générale du Québec à Paris sera un acteur majeur dans l'élaboration du plan, tout comme notre ministère des Affaires internationales, la SODEC et le Conseil des Arts et lettres du Québec (CALQ)», a ajouté le ministre.

Pour lui, la finalité du projet est le renforcement du lien culturel existant entre le Québec et la France. «Cela va profiter à toute la Francophonie parce que nous sommes, en toute modestie, les deux acteurs majeurs au sein de celle-ci.»

Plus tôt en conférence de presse, M. Kotto avait d'ailleurs lancé: «La France et le Québec verront les oeuvres de leurs créateurs être essaimées partout dans le monde. Ce qui confirme que nos deux nations vont livrer chacune un message artistique avec une grande résonance.»

«La signature de notre accord à Angoulême en présence de professionnels renforce le potentiel et l'enjeu économique de nos ententes au sein de l'espace francophone, a pour sa part déclaré la ministre Benguigui. Ce texte qui va renforcer la circulation, le partage des connaissances, développer les partenariats ainsi que les instruments de coopération.»