Ils jouent la comédie à travers la province. Mais, en dehors de la scène, ils profitent aussi des plaisirs de l'été. Chaque lundi, durant la belle saison, La Presse propose un questionnaire estival avec une personnalité du théâtre d'été. Voici le premier d'une série de neuf.

Entre des sitcoms à la télévision (Catherine) et un film (très) en marge (Gerontophilia de Bruce LaBuce), Marie-Hélène Thibault aime toujours revenir à la scène. Elle joue au Théâtre des Cascades tout l'été, mais elle a pris le temps de répondre à notre questionnaire estival.

Q Un film que vous verrez en priorité cet été?

R Before Midnight du réalisateur américain Richard Linklater, avec Julie Delpy et Ethan Hawke. C'est la suite de Before Sunrise (1995) et Before Sunset (2004), avec le même couple d'acteurs. Deux films pour lesquels j'ai eu un véritable coup de coeur!

Q Le livre que vous lisez présentement?

R L'enfant qui savait parler la langue des chiens, le premier roman de Joanna Gruda (aux Éditions du Boréal). Joanna est une comédienne qui a étudié à l'option théâtre du Collège Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse. C'est l'histoire véridique de son père (un émigrant polonais) qui a eu un destin hors du commun. Et c'est écrit dans une langue superbe! Je veux aussi lire Mãn, le nouveau Kim Thúy, que ma mère a lu avant moi. Car on aime se passer des livres, ma mère et moi.

Q. Un souvenir d'été inoubliable?

R. Les départs, aux aurores, pour aller à la mer avec mes parents. C'est un souvenir d'enfance encore très net. On passait nos vacances à Wildwood ou Cape May, dans le New Jersey. Depuis, je reproduis ce rituel avec mon chum et nos enfants. On «essaie» de partir le plus tôt possible quand nous allons à Cape Cod.

Q. Votre drink estival?

R. Un vin rosé. Ou une très bonne sangria. Étudiante, j'ai travaillé comme serveuse au Jardin Nelson, dans le Vieux-Montréal. Et j'ai conservé leur recette de sangria, que je fais toujours depuis. J'aime aussi retourner sur leur terrasse... comme cliente.

Q. Votre fleur préférée?

R. Les iris et les hémérocalles.

Q. Une oasis urbaine?

Le Jardin botanique de Montréal. Rien de mieux pour décrocher du stress de la ville que d'aller lire un roman de Doris Lessing, seule, au milieu d'un jardin anglais.

Q. Une chanson qui rime avec les vacances?

R. Bye bye nuages, Welcome Soleil de Jim et Bertrand. Et aussi du Thomas Fersen, toujours agréable à écouter dans la voiture.

Q. Une sortie estivale en famille?

R. On va à La Ronde chaque année. Sinon, des balades en vélo sur la piste cyclable, le long du canal de Lachine.

Q. En voyage, je ne pars jamais sans...

R. Un bon livre. Je peux passer des journées sans musique, mais pas sans lecture. Et je ne suis pas le genre à qui ça prend un polar pour décrocher. J'ai lu La route de Cormac McCarthy sur la plage. Ça ne me dérange pas de regarder la mer en pleurant...

Q. Votre premier théâtre d'été?

R. En sortant de L'École nationale, en 1994, j'ai décroché un petit rôle dans L'avare de Molière, sous la direction de l'acteur Luc Durand. J'ai gardé un bon souvenir de M. Durand. J'aurais aimé retravailler avec lui. Malheureusement, il est tombé malade et il est mort quelques années plus tard.

Q. Vous faites partie de la distribution de la pièce Cambriolages, une comédie que vous avez écrite à quatre mains avec votre conjoint, l'auteur François Archambault. Quel en est le sujet?

R. On aborde le thème de l'obsession de la sécurité. Tous les personnages ont peur de quelque chose. Faut-il paniquer et avoir peur de tout, ou bien faire confiance à la vie? Bien sûr, c'est fait avec légèreté. Stéphane Bellavance signe la mise en scène. Mes collègues sur scène sont Roger Léger, Olivier Aubin, Marc St-Martin et Catherine Ruel.

Et le site des Cascades est le plus beau site de théâtre en région!

Cambriolages. Jusqu'au 31 août, au Théâtre des Cascades, Pointe-des-Cascades; theatredescascades.com