Pour sa deuxième année, le Festival de théâtre de rue de Lachine a prévu un spectacle événementiel enflammé, de la danse autour d'un métier à tisser et des chorégraphies inspirées de... moutons!

Des spectacles inusités et insolites, le site du festival en proposera en abondance, promet l'un des maîtres d'oeuvre de ces trois jours de fête de rue, le comédien Rémi-Pierre Paquin. Du 25 au 27 juin, plus de 150 artistes québécois, canadiens, néerlandais et français transformeront, de 19h à minuit, différents lieux publics de l'arrondissement de Lachine en grand terrain de jeu. Au programme: théâtre, arts visuels, cirque, art performatif et musique.

 

«La qualité de nos shows a augmenté», assure Rémi-Pierre Paquin qui, en 2008, a fait renaître à Lachine le défunt festival de théâtre de rue de Shawinigan, qu'il avait fondé avec ses amis Yves Dolbec et Philippe Gauthier.

Le gros événement extérieur qui fera déplacer les foules cette année sera incendiaire. Rémi-Pierre Paquin promet que La fabrique, de la compagnie néerlandaise Doedel, sera plus que spectaculaire. «Ils se promènent et exécutent des chorégraphies sur une structure en métal très proche du feu. Les artistes doivent s'asperger d'eau, pour faire baisser leur température corporelle», décrit le directeur artistique du Festival.

Accompagné musicalement par le groupe québécois We are Wolves, La fabrique s'enflammera dès 22h ce soir et samedi.

Du nombre des performances attendues, soulignons la visite de la compagnie torontoise BoucharDanse et son installation/spectacle Les moutons, qui reproduit un tableau bucolique en milieu urbain.

Dans l'esprit d'exploiter le territoire lachinois, le Festival a invité les danseuses Caroline Dubois et Julie Favreau à investir le local des Tisserandes de Lachine. «Elles vont interagir avec des métiers à tisser.»

Dans un sous-sol d'église, la compagnie Le frère de la sangsue livrera une performance de théâtre d'objets intitulée Opus numéro 7, «une tragédie microscopique aux accents de film de série P.» La compagnie française No Tunes International, tous les soirs à 23h, entraînera une centaine de personnes dans une virée qui retracera la vie d'un disparu, à travers les commerces, les habitations et autres lieux insolites. «Ils racontent l'histoire de leur chum qui est mort, en donnant l'impression qu'ils vivent vraiment dans le quartier», explique Rémi-Pierre Paquin.

Après une première année plus expérimentale, le Festival de théâtre de rue de Lachine semble bien en selle. «Les Lachinois sont contents, ils sont fiers de ce nouveau festival. On espère cette année aller chercher les trippeux de formes d'art différentes.»

Le festival de théâtre de rue de Lachine se poursuit jusqu'au 27 juin. Pour plus d'infos sur le site et la programmation: www.theatrederue.com.