Plus de 4000 congressistes provenant de 150 pays du monde participent au Congrès mondial des bibliothèques et de l'information qui se déroule à Québec.

C'est la gouverneure générale du Canada, Michaël Jean, qui a prononcé, dimanche, le discours d'ouverture portant sur les enjeux informatiques.

Tous les discours et les ateliers sont traduits en sept langues. Si l'on exclut le Sommet de la Francophonie, il s'agit du congrès le plus important à avoir lieu dans la Vieille Capitale cette année.

Plusieurs thèmes ont été abordés au cours de cette rencontre, dont l'accès à la lecture et le transfert numérique des documents existant sur papier.

Des milliers de bibliothèques aux États-Unis utilisent déjà cette technologie. L'entreprise OverDrive a notamment conclu des partenariats avec 7500 bibliothèques, à qui elle distribue plus de 100 000 produits (fichiers textes, audio ou vidéo).

Au Québec, c'est pour bientôt, dès que la technologie sera disponible et que les maisons d'éditions auront conclu des ententes concernant les droits d'auteurs.

Il y a plusieurs années déjà, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a entrepris un vaste programme de numérisation de sa collection. Le Québec est même à l'avant-garde dans ce domaine, affirme Lise Bissonnette, présidente et directrice générale de BAnQ, rencontrée à l'occasion du Congrès mondial des bibliothèques et de l'information.

D'ici 10 ans, tout le patrimoine québécois sera disponible en version électronique, estime Mme Bissonnette. «Mais la révolution numérique ne représente pas nécessairement une menace à l'existence des bibliothèques entre quatre murs. Au contraire», ajoute-t-elle.

En attendant la grande révolution numérique, il reste néanmoins beaucoup à faire pour moderniser les bibliothèques d'aujourd'hui. Mme Bissonnette travaille notamment à un projet de mise en réseau des institutions québécoises, calqué sur le modèle ontarien et albertain.