Remstar retarde l'abolition des bulletins d'information traditionnels, a appris La Presse. Ces bulletins devaient disparaître le 1er septembre. Remstar les prolongera jusqu'à la fin septembre.

«Comme le processus avec le CRTC s'est terminé le 26 juin, nous avons manqué de temps pour compléter la grille-horaire de l'automne, justifiait hier Louis Trépanier, vice-président programmation de TQS. Nous ne sommes pas tout à fait prêts. Ça explique notre démarche aujourd'hui.»

Un trou reste à combler dans la programmation. Hier matin, la direction de TQS a donc approché le syndicat de l'information.

«L'employeur évalue s'il y aura suffisamment d'effectifs pour maintenir un service de nouvelles en septembre. Parce qu'à l'annonce des coupes, plusieurs employés s'étaient trouvé un autre travail pour septembre», explique Luc Bessette, président du syndicat de l'information de TQS.

Depuis le 1er juin, TQS diffuse deux bulletins de nouvelles de 30 minutes, à 17 h 30 et 23 h. Louis Trépanier se dit confiant de garder assez de personnel en poste en septembre pour maintenir ce service. «Les bulletins sont inscrits dans ma grille en septembre, assure-t-il. (...) À Montréal, nous devrons conserver pour cela 11 ou 12 employés, et un peu moins ailleurs. Ça ne devrait pas être trop difficile, de trouver ce nombre-là de journalistes. Nous avons toutes les raisons d'être optimistes. Personne n'a levé de drapeau rouge à date pour rapporter de problème», a-t-il assuré.

Le retard de la disparition des bulletins d'information traditionnels n'enthousiasme guère Luc Bessette. «À TQS, l'information a toujours ressemblé à une machine à saucisse. S'ils en voulaient plus, il fallait leur en donner. Comme le service des nouvelles a été un bon bouche-trou pendant les dernières années, alors pourquoi ne pas en profiter jusqu'à la toute fin», ironise-t-il.

Les trous à combler dans la programmation viennent de deux émissions qui ne seront pas prêtes pour le 1er septembre: l'émission matinale et l'émission du retour à la maison, produites respectivement à Québec et Montréal par des producteurs indépendants.

Louis Trépanier assure toutefois que TQS est bien avancée. «Dans chacun des cas, nous avons trouvé le producteur depuis une dizaine de jours. Il reste seulement à finaliser quelques détails quant au choix d'animateur, de collaborateurs et de contenu. Le producteur n'a jamais clé en main, ce sont des choses qui se discutent.»

Une fois ces émissions en ondes, il ne restera donc plus d'émission traditionnelle de bulletin d'information. La seule information sera le minimum exigé par le CRTC, soit 60 minutes de nouvelles réparties durant la semaine (moyenne de 12 minutes par jour), et 60 autres minutes réparties sur la fin de semaine. Ces nouvelles écourtées seront intégrées à l'intérieur d'émissions.

Hier, La Presse révélait que TQS abolissait son service des communications. À l'aube de la rentrée automnale, la chaîne se trouve donc sans directeur des communications. Louis Trépanier a confirmé nos informations. TQS fera maintenant affaire avec une firme de communications externe, la même engagée durant les audiences au CRTC.