arctique 3d

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Documentaire de Greg MacGillivray. Narration par Meryl Streep. 40 min.

Le pionnier de la technologie IMAX Greg MacGillivray revient au documentaire long format, quatre ans après son Grand Canyon Adventure : River at Risk. Cultivant son discours écomilitant, le réalisateur met à profit la technologie IMAX 3D pour dépeindre une vie arctique menacée par la fonte des glaces en suivant le parcours d'un ours polaire et de ses deux petits.

Quatre ans de travail ont été investis dans cette fable écologique, premier épisode d'une série de trois documentaires sur la santé de nos océans, qui se déplacera ensuite dans des mers plus chaudes.

D'une durée de 40 minutes seulement, le documentaire dresse un portrait bien sommaire de la situation, qu'on sait critique. Alarmante même, voire désolante, et c'est un ton désolé qu'emploie la narratrice Meryl Streep pour raconter cette histoire. Un ton trop appuyé? Le réalisateur admet vouloir s'adresser d'abord à un auditoire étatsunien, où la notion de changement climatique est largement contestée... À la guerre comme à la guerre.

Mais les images parlent d'elles-mêmes, pour reprendre l'expression consacrée. Celles de l'immense glacier déversant ses chutes d'eau dans l'océan vert, au début du film, sont à la fois soufflantes de beauté et terribles, un paradoxe qu'on ne manque pas de relever pendant le film.

MacGillivray explore autant la flore sous-marine que la migration parsemée d'embûches d'immenses troupeaux de caribous. Ce sont toutefois ces ours polaires qui tiennent les rôles principaux de son film.

En particulier une mère et ses deux petits, qu'on suit pendant la seconde moitié du film, alors que, de manière aussi simple que limpide, Streep parle des impacts que la fonte des glaces du pôle Nord aura et a déjà sur leur vie.

L'utilisation de la 3D «permet une éloquente proximité avec les animaux», juge le réalisateur. Ses images de banquises flottantes et d'ours à la nage sont gracieuses, mais le propos demeure sans grande profondeur. To The Arctic tire une sonnette d'alarme, mais s'adresse d'abord aux sceptiques, qui apprendront peut-être à la vue de ce film ce que d'autres ont déjà bien compris.