À l'image de Delphine Lamarre, personnage principal du film Sur le rythme qui prend l'affiche aujourd'hui, le réalisateur Charles-Olivier Michaud a décidé un jour de suivre sa voie, d'écouter son propre rythme.

Ça ne s'est pas fait sans passer par un long détour.

«Lorsque j'avais 18 ans, je voulais aller étudier le cinéma à l'Université Concordia», raconte le réalisateur dans la jeune trentaine. «Mes parents m'ont suggéré de passer par autre chose. Ils me disaient de trouver un autre emploi, de voyager. En somme, d'acquérir une expérience de vie.»

Originaire de la région de Québec, Michaud écoute les conseils. Il étudie en administration à l'Université Laval avant de partir pour Singapour où il s'installe et devient courtier en vente chez Arcelor, un géant de l'acier. Par la suite, il poursuit sa carrière à Boston dans la même branche.

Mais l'appel du cinéma est plus fort que tout chez ce jeune homme doué et sûr de lui. En 2006, à 26 ans, il quitte sa carrière dans le monde des affaires et part étudier le cinéma à la Los Angeles Film School. «Je me suis gavé de cinéma», lance-t-il avec un évident plaisir. Il y décroche un diplôme avec mention dans les catégories réalisation et scénarisation. Ses parents le soutiennent entièrement.

De retour au Québec, Michaud s'attelle à son premier projet, le film Snow&Ashes relatant le parcours d'un journaliste et d'un photographe en reportage au coeur d'une guerre déchirant un pays d'Europe de l'Est. Mettant en vedette Rhys Coiro et David-Alexandre Coiteux, ce premier long métrage a connu une très belle carrière en festival, récoltant plusieurs prix. Les cinéphiles pourront le voir début septembre au Québec.

Quant à Sur le rythme, film axé sur la danse (un plaisir coupable de l'aveu même du réalisateur), il met en vedette Mylène St-Sauveur et Nico Archambault.

Des projets? Bien sûr, Charles-Olivier Michaud en a plein la tête. Avec Christian Larouche (Christal Films), coproducteur de Sur le rythme avec Caroline Héroux, Michaud planche sur un projet intitulé Fortune, consacré à un tueur en série au Québec.

«C'est une histoire librement inspirée d'un fait réel survenu dans les années 80, explique M. Michaud. L'histoire sera vécue du point de vue du tueur en série.» Le projet étant en développement, il n'en dira pas plus pour l'instant.