Une équipe de six professeurs du Centre de recherche Cervo et du Centre d'optique, photonique et laser (COPL) de l'Université Laval a reçu le 1er mai dernier le prix Brockhouse du Canada.

Cette distinction, remise annuellement par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG), récompense un groupe de chercheurs de différentes disciplines qui ont uni leur expertise pour apporter une contribution exceptionnelle à l'échelle internationale dans le domaine des sciences de la nature ou du génie. Le prix a été remis lors d'une cérémonie à la résidence du gouverneur général du Canada.

L'équipe lauréate est composée des professeurs Yves De Koninck, Daniel Côté, Benoît Gosselin, Younès Messaddeq, Michel Piché et Réal Vallée. Ils ont mérité ce prix pour la mise au point d'une sonde microscopique qui permet d'étudier, en direct et en pleine action, chaque neurone individuel du cerveau.

Étaient également présents la ministre des Sciences, Kirsty Duncan, la gouverneure générale, Julie Payette, et le président du CRNSG, Mario Pinto.

Composée d'une minuscule fibre optique de quelques millièmes de millimètre d'épaisseur, cette sonde baptisée « optrode » permet d'établir si un neurone est activé ou non par un stimulus donné. Cette optrode est capable de transmettre des données sans fil, ce qui permet aux chercheurs de surveiller l'activité cérébrale d'un sujet en mouvement. Cette caractéristique a rendu possible la création d'un système de microscopie qui permet de capter des images du tissu cérébral lorsqu'un sujet se déplace ou interagit avec son environnement, comblant ainsi une lacune majeure des microscopes existants. Des faisceaux laser intégrés au système fournissent des images haute résolution de grandes zones du tissu cérébral qui détaillent chaque fibre nerveuse avec une précision inégalée.

Grâce à cette technologie alliant neurosciences, photonique, fibre optique et sciences des matériaux, il est maintenant possible d'en apprendre beaucoup plus sur la douleur chronique, la santé mentale et les maladies neurodégénératives. Ces connaissances serviront à mieux comprendre l'effet de différents médicaments sur le cerveau et à mettre au point de nouveaux traitements.