(New York) Meta a annoncé vendredi avoir sensiblement renforcé la modération des contenus postés sur ses plateformes, notamment Facebook, et retiré des centaines de milliers de messages depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Le groupe, qui contrôle, outre Facebook, les réseaux sociaux Instagram et Threads, ainsi que la messagerie WhatsApp, a mis en place une cellule dédiée, composée notamment de personnes parlant arabe et hébreu.

« Cela nous permet de retirer plus rapidement des contenus qui violent nos règlements et nos consignes, et offre une ligne de défense supplémentaire contre la désinformation », a indiqué Meta dans un message posté sur son site vendredi.

Les limitations fixées par le groupe de Menlo Park, en Californie, concernent notamment les contenus à caractère violent, choquant et haineux.

Durant les trois jours qui ont suivi l’offensive surprise du Hamas samedi sur le territoire israélien, Meta dit avoir supprimé ou habillé d’un message d’avertissement quelque 795 000 messages en arabe ou en hébreu.

Le nombre de messages quotidiens en arabe ou en hébreu qui font l’objet d’une modération active représente sept fois le volume observé, en moyenne, lors des deux mois précédents.

Plus de 1300 personnes ont été tuées en Israël lors de l’offensive du Hamas, tandis que l’armée israélienne a dit avoir fait 1500 morts au sein des combattants du Hamas.

Par ailleurs, les bombardements menés par Israël sur Gaza ont entraîné la mort de 1799 Palestiniens.

Meta dit empêcher davantage de messages d’être recommandés par des utilisateurs lorsque leur contenu est « potentiellement » en infraction avec les règlements du groupe ou même sont considérés comme « limites ».

Le géant des réseaux sociaux a également décidé de retirer tout contenu susceptible d’identifier un ou plusieurs des otages actuellement détenus par le Hamas, « même s’il s’agit de condamner (la prise d’otages) ou d’attirer l’attention sur cette situation ».

Autre mesure, Meta a restreint la diffusion sur Instagram de certains mots-clés, qui n’apparaissent pas lorsqu’un utilisateur fait une recherche.

Bruxelles avait mis en garde Meta, mercredi, au sujet de la recrudescence de fausses informations et sommé son patron, Mark Zuckerberg, de prendre des mesures pour y remédier.

Le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, a également lancé des avertissements similaires à X et TikTok.