Forza Motorsport, la dernière exclusivité pour Xbox, pousse le réalisme dans un jeu vidéo à un point qu’on n’avait jamais vu, avec plus de 500 modèles de voitures qu’on peut pratiquement modifier à l’infini. Ça reste un jeu de course, il faut aimer minimalement les « chars », mais quelle maestria !

Un peu comme on n’a jamais réglé le débat entre Coke et Pepsi, les amateurs de jeux de simulation automobile sont divisés entre Gran Turismo pour PlayStation et Forza pour Xbox. Et la lutte est encore plus féroce puisqu’on parle ici d’une nouvelle édition de Forza Motorsport, axée sur les pistes de course comme Gran Turismo.

Pour les connaisseurs, précisons que la franchise Forza compte également la variante Horizon, un monde ouvert où on se frotte à des volcans en éruption et des trains à dépasser dont la cinquième édition est sortie en 2021.

Réalisme troublant

Il y a six ans que les amateurs de pure course sur Xbox n’avaient pas eu un nouveau Forza Motorsport. Les attentes étaient élevées, combinées au fait que les sept opus depuis 2005 ont démontré une virtuosité technique impressionnante. On n’avait encore rien vu, avons-nous constaté dès les premières minutes d’essai. Le graphisme en 4 K Ultra HD, combiné au HDR et au recours au Ray Tracing de la Xbox Series X, est si réaliste qu’on a l’impression d’être devant des images réelles. Ce n’est qu’en constatant que le pilote qui festoie devant nous ou la voiture qui s’arrête sont ceux qu’on a choisis, qu’on réalise qu’il s’agit d’images de synthèse.

CAPTURE D’ÉCRAN

Les couleurs sont flamboyantes, les détails léchés et des dizaines de petites touches-pluie sur le pare-brise, égratignures sur la voiture, paysages en arrière-plan-ajoutent au réalisme. Le jeu est d’une fluidité impeccable.

On est plongé dans le bain rapidement, et même le débutant peut s’y retrouver. On choisit la rapidité de nos « drivatars », nos opposants sur la piste de course. Les règles dans les compétitions vont du plus laxiste (Club) au plus sévère (Expert). Au niveau Club, par exemple, vous ne serez pratiquement pas pénalisé et votre voiture ne manquera jamais de carburant.

500 voitures au menu

Plus on choisit la difficulté, plus on obtient un bonus de points lorsqu’on atteint le podium. Ces points sont vitaux pour acquérir des améliorations qui rendront votre voiture plus performante. On commence avec quelques tours d’échauffement pour se familiariser avec la conduite. La base est archisimple, on accélère avec RT et on freine avec LT, tout en contrôlant le volant avec le joystick de gauche.

Libre à vous ensuite de choisir parmi la demi-douzaine de modes pour vous lancer. Le chemin le plus simple, c’est d’embarquer dans le Championnat des constructeurs, composé de cinq étapes qui vous permettront ensuite de débloquer d’autres compétitions.

Nous ne les nommerons pas toutes, l’exercice serait fastidieux, mais on a ainsi accès à des variantes comme les « rivaux allemands », les tours modernes, enthousiastes et « puissant », et la possibilité de courir en mode multijoueurs contre de vrais adversaires humains.

IMAGE FOURNIE PAR XBOX GAME STUDIOS

Au total, quand on a débloqué toutes les possibilités, on a accès à plus de 500 voitures allant de la Ford de ville à la Ferrari 312T2 en passant par une 2000 Roadster de Datsun ou une DBS d’Aston Martin.

Nous voici donc avec notre Subaru STI S209 2019, une super voiture de performance, nous promet-on. En choisissant de partir loin sur la grille de départ, on augmente nos points.

Sur la piste, on a le luxe de suivre au sol des flèches, bleues quand on peut accélérer au maximum, rouges ou jaunes quand on doit ralentir. Le maniement de la voiture est subtil, la voiture réagit au quart de tour sur les surfaces raboteuses, elle dérape si on aborde un virage trop rapidement, elle grince quand on accroche un opposant.

En difficulté minimale, comme nous l’avons d’abord choisi, facile de remonter tout le monde et de gagner les courses. On peut évidemment augmenter les difficultés pour rendre les victoires plus payantes.

Avec nos points chèrement acquis, on pourra acheter à peu près toutes les pièces – jantes, échappement, pneus – pour aller plus loin. Et on n’a pas besoin d’être un expert pour bien choisir : un mode « Amélioration rapide » est offert, laissons l’intelligence artificielle faire le choix pour nous.

Aimer le genre

On constate assez rapidement la différence de conduite dès qu’on améliore sa voiture ou qu’on change de modèle. La formule de Forza, on le constate, a été graduellement peaufinée depuis 2005 et on plaît autant au maniaque qui veut contrôler le moindre détail de sa voiture qu’au débutant qui se contente de rouler le plus vite possible sans prendre le champ.

CAPTURE D’ÉCRAN

Difficile de reprocher quoi que ce soit à ce jeu du point de vue technique. Les courses sont trop faciles ? À vous d’augmenter les difficultés dans les réglages. On a le choix entre 20 pistes plutôt spectaculaires avec leur cycle de 24 heures, leur météo variable et l’état de la piste qui évolue.

Bien sûr, il faut aimer le genre et avoir un petit frisson d’excitation devant une carrosserie parfaite ou un moteur grondant. Ce n’est pas, nous l’avouons, tout à fait notre profil, ce qui nous empêche de donner une note parfaite. Ceci dit, même un connaisseur minimal des automobiles trouvera son compte dans ces courses à fond de train et pourra compter sur une IA pour l’aider à progresser.

Forza Motorsport

  • Développeur : Turn 10 Studios
  • Éditeur : Xbox Game Studios
  • Plateformes : Xbox Series X et S, Windows 10 et 11
  • Genre : Course
  • Date de sortie : 10 octobre 2023
  • Prix : à partir de 89,99 $

Note : 8 sur 10

Essayé sur une Xbox Series X avec une copie fournie par Xbox Game Studios

Consultez le site officiel de Forza Motorsport