Le tout récent téléviseur Philips équipé du système Roku n’a pas les spécifications techniques les plus éblouissantes et, curieux oubli, n’a pas de connexion Bluetooth. Mais offrir à partir de 550 $ un écran QLED 4K et quelques fonctions réservées à des téléviseurs plus coûteux est impressionnant. Difficile de trouver mieux pour ce budget.

On aime

Depuis 2014, le fabricant de lecteurs numériques Roku s’est associé à une demi-douzaine de manufacturiers, notamment Hisense, TCL et RCA, pour offrir ses « Roku TV ». Elles utilisent bien sûr la sympathique plateforme Roku, en grosses tuiles bien visibles offrant des milliers de chaînes internet, intégrée à des téléviseurs décemment équipés à un prix très raisonnable.

La toute nouvelle Philips Roku, dont nous avons essayé le modèle 55 pouces vendu 649,99 $, reprend le flambeau. Ce téléviseur 4K UHD intègre une technologie popularisée par Samsung, le QLED, présentée comme une amélioration du système classique à deux panneaux. Une troisième couche de « quantum dots » est insérée, le rétroéclairage est bleu plutôt que jaune, ce qui améliore le contraste, les couleurs et la brillance de l’image.

Jusqu’à tout récemment, il fallait payer plus cher pour mettre la main sur la technologie QLED. Les modèles plus abordables comme la Philips Roku viennent confirmer la tendance à la baisse des prix.

Alors, de quoi a l’air l’image ? En résumé, elle est légèrement meilleure, plus riche et plus contrastée, que sur un téléviseur 4K à diodes électroluminescentes classiques. On est cependant très loin de la netteté et du contraste infini des téléviseurs OLED, trois fois plus coûteux. L’exercice est compliqué du fait des nombreux réglages possibles. En mode cinématographique, nous avons trouvé l’image fluide et les couleurs réalistes. En mode jeu, toutefois, les couleurs avaient tellement tendance à être saturées que nous avons abandonné ce réglage.

Des programmes plus sobres comme ceux offerts par Radio-Canada ou TVA étaient bien rendus, avec une image bien découpée et des couleurs bien ajustées. Le son offert par les deux haut-parleurs de 10 watts est honnête, légèrement au-dessus de la moyenne avec une basse manifestement enrichie.

On a ici un écran de 3840 pixels par 2160, ce qui est qualifié de « Ultra HD 4K » sur le marché, avec un taux de rafraîchissement de 60 Hz. Le ratio de contraste de 5000 : 1 est digne des téléviseurs haut de gamme, avec un angle de visionnement dans la norme de 178 degrés.

La configuration pour tout utilisateur déjà inscrit à Roku est un charme, alors que toutes les chaînes auxquelles on est abonné sont réinstallées automatiquement. Le nouvel utilisateur doit passer par la création d’un compte, ce qui se fait en une dizaine de minutes. On a alors accès à ce qui a fait de Roku le manufacturier numéro un en Amérique du Nord de lecteurs numériques, en clé HDMI ou en boîter : les quelque 5000 chaînes internet. Aux classiques Netflix, Disney+ et Spotify se sont ajouté récemment ICI Tou.tv EXTRA, un guide des chaînes en direct et du contenu maison du Roku Channel.

Le contenu le plus intéressant demeure celui pour lequel il faut payer, mais des milliers de chaînes gratuites, de qualité toutefois très inégale, sont disponibles.

En termes de clarté, difficile de battre celle de l’interface Roku. Pas de flafla ici, de promotions envahissantes ou de menus qu’on n’arrive pas à effacer : vos chaînes préférées apparaissent en grosses tuiles bien classées en trois colonnes selon vos goûts.

Pour les connexions, la Philips Roku offre quatre entrées HDMI, une entrée vidéo composite AV, une sortie audio numérique optique, une sortie audio stéréo et une prise 3,5 mm pour écouteurs. Un port USB permet également d’y brancher une clé pour accéder à du contenu. On peut enfin contrôler le téléviseur directement à partir de son téléphone avec l’appli Roku. Le téléviseur accepte les connexions AirPlay et Google Cast, et on peut y installer les assistants vocaux de Google et d’Amazon.

On aime moins

Pour un utilisateur privilégiant l’utilisateur de casques d’écoute Bluetooth, la Philips Roku est à déconseiller. Impossible d’y brancher nos écouteurs sans-fil directement, il faut passer par une connexion Bluetooth dans l’appli Roku sur le téléphone. Et celle-ci n’accepte pas certaines entrées, notamment les consoles de jeu vidéo.

Une fonction appelée « Perfect Motion Rate 120 » permet de simuler, très imparfaitement à notre avis, un taux de rafraîchissement supérieur.

Le rendu des images plus sombres, quand l’action se déroule la nuit, laisse à désirer, avec des touches de gris. Ce gris apparaît également dans certains menus, notamment Apple TV+ et celui de la Nintendo Switch.

On achète ?

Certains modèles qui apparaissent sur le marché donnent une belle indication de son évolution, et la Philips Roku marque résolument une tendance à la baisse des prix pour des spécifications techniques autrefois plus coûteuses. Il aurait été improbable il y a deux ans de trouver pareil appareil pour 650 $. On a donc ici un téléviseur nettement mieux équipé que la moyenne, à un prix se rapprochant de l’entrée de gamme. Il ne satisfera pas les téléspectateurs les plus exigeants ou les joueurs vidéo, mais se révèle un achat recommandable pour la plupart des utilisateurs.

Difficile de se prononcer sur la durabilité de ce modèle tout récent, mais les produits Roku que nous testons depuis 2016 sont rassurants à cet égard.

Philips Roku 55PUL7973

  • Fabricant : Philips
  • Prix : De 549,99 $ (modèle 50 pouces) à 1199,99 $ (75 pouces)
  • Note : 8 sur 10
Consultez la page officielle au Canada des téléviseurs Philips Roku