(Toronto) BlackBerry a lancé un examen des options stratégiques qui s’offrent à son portefeuille d’activités, lequel pourrait déboucher sur le démantèlement de la société.

L’entreprise établie à Waterloo, en Ontario, un ancien géant de la téléphonie mobile qui est devenu une société de logiciels de sécurité, a annoncé le début de l’examen lundi soir, affirmant qu’il visait à accroître la « valeur pour les actionnaires ».

Les options envisagées par l’entreprise « incluent, mais sans s’y limiter, la possible séparation d’une ou plusieurs activités de BlackBerry », a précisé la société dans un communiqué de presse.

La nouvelle de l’examen a fait grimper mardi le cours de l’action de BlackBerry de 49 cents, ou 9,3 %, à la Bourse de Toronto, où elle a clôturé à 5,75 $.

« Bien que nous nous attendions à ce que la réalisation de ce plan offre des avantages significatifs aux actionnaires, nous ne pensons pas que cela se reflète pleinement dans la valorisation actuelle de l’entreprise par le marché », a souligné le président exécutif et chef de la direction de BlackBerry, John Chen, dans un communiqué.

« En conséquence, le conseil d’administration et la direction estiment que le moment est venu de lancer un examen complet du portefeuille de la société. »

BlackBerry a averti que le conseil d’administration n’avait pas fixé de calendrier pour l’achèvement de l’examen, qui sera dirigé par Morgan Stanley & Co. et Perella Weinberg Partners. Il a ajouté qu’il ne pouvait y avoir aucune garantie que le processus aboutira à une transaction.

L’examen intervient alors que BlackBerry cherche à rétablir l’intérêt pour l’entreprise, qui est moins sous les feux de la rampe depuis qu’Apple lui a ravi ses clients avec son iPhone.

La société s’est concentrée sur ses logiciels et ses services de sécurité, y compris son activité QNX, dans le secteur automobile, mais a concédé sa marque aux fabricants de téléphones TCL et OnwardMobility.

Elle a mis hors service plusieurs de ses services téléphoniques l’année dernière, conseillant à ses clients de s’attendre à ce que leurs appareils mobiles BlackBerry cessent de fonctionner de façon aussi fiable que par le passé.

BlackBerry a signé un accord en mars avec Malikie Innovations, une filiale nouvellement formée de Key Patent Innovations, pour vendre un portefeuille de ce qu’il dit être des brevets non essentiels, dans le cadre d’un accord dont la valeur pourrait atteindre un maximum de 900 millions.

Le portefeuille vendu comprend environ 32 000 brevets et applications liés principalement aux appareils mobiles, à la messagerie et aux réseaux sans fil.

L’accord n’a pas encore été conclu et est assujetti au respect, par BlackBerry et Malikie, de conditions réglementaires.

Au cours de son plus récent trimestre, BlackBerry a enregistré une perte nette de 495 millions US, qui se comparait à un bénéfice de 144 millions US pour la même période l’an dernier.

La société a attribué la perte de ce qui était son quatrième trimestre principalement à une charge de dépréciation hors trésorerie d’actifs à long terme de 476 millions US qui a affecté son bénéfice d’exploitation.

Le chiffre d’affaires du trimestre s’est élevé à 151 millions US, contre 185 millions US un an plus tôt.