Le marché immobilier se stabilise, révèlent les dernières données de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). Les prix se maintiennent, mais selon l’APCIQ, tout pourrait basculer si le riche marché de l’emploi actuel venait à changer.

Malgré les taux hypothécaires élevés et l’inflation, les transactions immobilières étaient en hausse de 4 % en août par rapport à la même période l’an dernier dans la grande région de Montréal. Le mois d’août est toujours une période creuse en immobilier. Bien que le mois d’août 2023 ne fasse pas exception, il performe mieux que le mois d’août 2022 alors que l’impact des hausses successives des taux d’intérêt se faisait sentir dans le marché du Québec, explique l’APCIQ.

Si la hausse moyenne des ventes de propriétés résidentielles dans la grande région de Montréal est de 4 %, les ventes n’évoluent pas de la même façon partout dans ce territoire. La couronne nord de Montréal, par exemple, enregistre plutôt une baisse de 12 % des ventes pendant que l’île de Montréal se démarque avec sa hausse de 18 % par rapport à la même période de l’année passée. Il y a quelques mois seulement, en avril dernier, l’île de Montréal n’avait pas la cote auprès des acheteurs avec une baisse de ventes de 30 %.

Laval (0 %) et la Rive-Sud de Montréal (1 %) n’ont pas connu de variations. Les acheteurs se sont tournés vers des banlieues plus éloignées. Les ventes à Vaudreuil-Soulanges et Saint-Jean-sur-Richelieu ont augmenté de 8 % et de 10 %.

Pour ce qui est de la province au complet, la hausse s’élève à 2 %.

Les délais de vente sont toutefois plus longs et n’ont plus rien à voir avec la folie observée pendant la pandémie. Les copropriétés se vendent en moyenne en 55 jours plutôt que 39, et les unifamiliales, 49 jours au lieu de 31. Du côté des petites propriétés à revenus, il fallait en moyenne 69 jours pour qu’une transaction soit conclue, 22 jours de plus qu’à la même période l’an dernier.

Inscriptions : légère hausse

Les consommateurs pourront se réjouir d’une augmentation de 14 % des inscriptions en vigueur pour le mois d’août 2023 avec 32 073 propriétés à vendre. Le niveau d’inventaire à la baisse a été un enjeu souvent mentionné par les experts pour expliquer la hausse fulgurante des prix. Si en août 2022 on comptait 29 116 propriétés à vendre, en 2021 seulement 24 733 propriétés étaient affichées sur Centris.

Pour comprendre l’ampleur du problème d’inventaire, il faut jeter un coup d’œil au niveau d’août 2019 avec ses 54 237 propriétés à vendre ou les 61 764 d’août 2018, une époque où les acheteurs avaient nettement plus de choix.

Des prix stables

La province semble avoir passé la forte zone de turbulence des prix, du moins pour l’instant. Selon l’APCIQ, les prix se maintiennent à des niveaux proches du sommet de 2022.

Dans la grande région de Montréal, les acheteurs d’unifamiliale ont obtenu un prix médian de 561 000 $ en août, soit une hausse de 7 % ; ceux qui ont choisi un condo ont dû débourser un prix médian de 393 000 $, une hausse de 2 % ; alors que les nouveaux propriétaires d’un plex ont payé un prix médian de 720 000 $, une augmentation de 3 % pour la période.

Les prix avaient commencé à baisser l’an dernier tout comme le nombre de transactions à cause de l’impact de la série de hausses de taux, indique l’APCIQ dans un communiqué.

Les statistiques du marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine sont établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.