Lecture Que faire avec un terrain ?

Avec la hausse attendue de la population canadienne et québécoise dans les prochaines années, acheter des terrains s’impose comme une excellente occasion d’investissement. Soit, mais comment s’y prendre ?

Créer de la richesse avec son terrain n’est pas une sinécure. Dieu merci, le promoteur Martin Provencher révèle ses trucs du métier dans un nouveau livre intitulé S’enrichir avec le développement immobilier, publié aux éditions La Presse.

Pour ceux qui l’ignorent, M. Provencher a acheté sa première propriété à 17 ans. À 27 ans, il gérait pour 20 millions de dollars de biens immobiliers. Aujourd’hui, le quinquagénaire fait simplement ce qu’il aime le plus dans la vie : créer des milieux de vie appréciés de ses clients à partir d’un terrain en friche.

L’auteur n’en est pas à ses premières armes avec l’édition. Il a écrit Comment acheter ma première propriété et L’immobilier en 2025 – Investir autrement ; deux ouvrages qui ont connu un beau succès en librairie.

« J’ai trois conseils pour celui qui se lance dans le développement : ça prend du temps, ça prend du temps et ça prend du temps », dit, dans une entrevue, celui qui fait avancer le projet La Seigneurie du Moulin à Sainte-Béatrix, dans Lanaudière.

Fidèle à ses préceptes, l’auteur s’attelle à décrire minutieusement toutes les étapes de la mise en valeur d’un terrain : du rêve de l’achat d’une terre jusqu’au service après-vente auprès des occupants du site.

Pour l’investisseur en herbe, les sections sur le réseau de professionnels à constituer, le plan de lotissement et les infrastructures à bâtir lui permettront d’économiser de précieuses heures de dur labeur.

Dans le chapitre consacré à la lourdeur de la réglementation entourant les projets immobiliers, le constat est brutal : « Le balancier est parti vers l’autre extrême, écrit-il. À mon sens, la société est devenue, jusqu’à un certain point, intolérante. […] De nos jours, pour chaque situation jugée objectivement ou non inacceptable, la solution est un nouveau règlement, une nouvelle loi. »

Le livre est parsemé de conseils du sage et de faits vécus, clins d’œil riches d’enseignement.

Curieusement, un chapitre porte sur le mal aimé hébergement touristique temporaire. En fait, l’auteur y a recours pour rentabiliser ses maisons modèles. Le lecteur y gagne au passage 20 pages de judicieux conseils pour maximiser la rentabilité de son violon d’Ingres. Sur ce sujet en particulier de la location court terme, on n’a rien lu de mieux comme contenu français adapté à la réalité québécoise.

Sur le thème général du développement immobilier au Québec, l’ouvrage vient combler un vide dans la bibliothèque des promoteurs en devenir. L’initiative mérite d’être soulignée.