(Montréal) Les ventes de propriétés résidentielles ont atteint le mois dernier un nouveau creux pour un mois de mars, mais certains signes laissent croire que les baisses diminuent, a indiqué jeudi l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

Un total de 3947 maisons ont changé de mains le mois dernier, soit une baisse de 28 % par rapport au mois de mars 2022, a précisé l’association.

C’était la première fois depuis septembre 2022 que les ventes chutaient de moins de 30 % sur une base annuelle, a souligné l’APCIQ.

Les prix moyens ont diminué au fur et à mesure que les ventes reculaient. Celui des maisons unifamiliales a diminué de 5 % à 535 000 $ et celui des copropriétés a diminué d’une même proportion pour se chiffrer à 381 500 $.

Les nouvelles inscriptions pour le mois ont glissé de 8 % pour se dénombrer à 6487.

Le directeur de l’analyse de marché de l’APCIQ a estimé que ces chiffres démontraient que Montréal réagit positivement à la stabilisation des taux d’intérêt, après leur hausse rapide.

« Bien que les incertitudes économiques soient loin d’être écartées, les ménages, tout comme les investisseurs, sont de plus en plus confiants et enclins à réaliser leur projet d’acquisition dans un contexte de stabilisation des conditions de financement », a affirmé Charles Brant, dans un communiqué.

« Même si les ventes sont encore en baisse, le ralentissement de cette baisse est un signe positif de stabilisation du marché. »

Forte baisse sur l’île

Le ralentissement des ventes a touché presque tous les secteurs de la région métropolitaine de recensement de Montréal le mois dernier, mais la baisse la plus forte a été celle de 36 % enregistrée par l’île de Montréal, par rapport à l’an dernier. Les ventes ont diminué de 28 % sur la Rive-Nord, de 22 % sur la Rive-Sud, de 20 % dans Vaudreuil-Soulanges et de 17 % à Laval. Elles ont cependant grimpé de 3 % à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Du côté des différents types de propriétés, les ventes de petites propriétés à revenus, soit les plex de deux à cinq logements, ont chuté de 42 % en mars, tandis que les transactions pour les copropriétés ont reculé de 33 % et celles pour les maisons unifamiliales ont cédé 21 %.

Le ralentissement de l’activité se traduisait également par de plus longs délais de vente moyens. Pour les plex, ce délai était de 76 jours le mois dernier, tandis qu’il avait été de 52 jours en mars 2022. Le délai moyen pour les ventes de copropriétés est passé de 37 jours à 58 jours, tandis que celui pour les unifamiliales est passé de 27 à 53 jours.