Le Tribunal administratif du Québec vient de donner à l’importateur de vin Charles Landreville l’autorisation de rouvrir son restaurant, Boires, sur le boulevard Saint-Laurent dès aujourd’hui, lundi 13 novembre.

La Régie des alcools, des courses et jeux du Québec (RACJ) avait révoqué le permis de ce petit établissement montréalais le mois dernier. Au cœur de la décision, la définition même du concept de restaurant, Boires étant un établissement licencié où les clients peuvent consommer une planche de charcuterie accompagnée d’un verre de vin sur place ou plutôt acheter une caisse de vin pour emporter avec un item du menu aussi léger qu’un sac de maïs soufflé.

Cette décision de la RACJ avait fait grand bruit, car de nombreux établissements de style « cavistes » ont vu le jour durant la pandémie, avec la possibilité d’acheter des bouteilles de vin dès que le panier du client contient un aliment « préparé sur place ».

Dans sa décision, la RACJ mentionnait que ce concept remet en question le monopole de la SAQ. Charles Landreville a cofondé l’agence de représentation de produits dans le réseau de commandes privées Boires il y a une dizaine d’années et, durant la pandémie, ce petit établissement prisé des amateurs de vin naturel.

« Ça fait du bien pour la survie de mon entreprise en cette période sombre pour tout le monde », a indiqué Charles Landreville qui a ouvert les portes de son établissement dès la décision rendue.

Les importateurs de vins québécois notent une baisse des commandes cet automne – les ventes ont aussi décliné à la SAQ, pour son premier trimestre 2023-2024.

Charles Landreville conteste la décision de la RACJ. Il précise que le Tribunal a jugé qu’il ne représentait pas une menace à la sécurité publique et a reconnu la bonne volonté de Boires qui a voulu se conformer aux demandes de la Régie.

En attendant l’audience au Tribunal administratif du Québec, celui-ci a « octroyé le sursis demandé par Boires », précise Guillaume Laberge, avocat de l’importateur et restaurateur montréalais.

L’audition de la contestation devrait être entendue le printemps prochain, selon Boires.