(New York) La société américaine Beyond Meat, qui fabrique notamment des succédanés de steaks et de saucisses d’origine végétale, a annoncé mercredi avoir souffert au troisième trimestre d’une baisse de ses revenus aux États-Unis que n’a pas compensée une hausse des volumes vendus à l’international.

Elle avait prévenu le 2 novembre que ses prévisions d’un « modeste retour de la croissance au troisième trimestre » ne s’étaient pas concrétisées, et avait annoncé une réduction d’environ 8 % de ses effectifs mondiaux, soit environ 65 personnes affectées.

Elle avait aussi abaissé ses prévisions de résultats pour l’exercice en cours et indiqué que son chiffre d’affaires du troisième trimestre serait d’environ 75 millions de dollars.

Entre juillet et septembre, son chiffre d’affaires a reculé de 8,7 % sur un an à 75,3 millions de dollars et sa perte nette s’établit à 70,49 millions de dollars contre une perte de 101,68 millions un an plus tôt, selon un communiqué.

Rapportée par action et à données comparables – référence pour les marchés –, la perte ressort à 87 centimes de dollar. Ce qui correspond au consensus des analystes.

Aux États-Unis, Beyond Meat a subi une chute de 33,9 % de son chiffre d’affaires dans la vente de détail et de 21,6 % dans les ventes par le biais de la restauration, notamment du fait du non-renouvellement d’une opération menée l’année précédente chez un « gros client » de la restauration rapide.

La société a noté une « demande faible » dans le pays pour sa catégorie de produits, ces derniers ayant fait l’objet de promotions dans le commerce, ce qui a pesé davantage sur le chiffre d’affaires.

En revanche, ce dernier a bondi de 38,8 % à l’international pour atteindre 14,2 millions de dollars grâce au lancement de nouveaux produits qui ont dopé les volumes vendus. Mais le revenu par kilo a régressé de 2,8 %.

Pour l’ensemble de l’année, Beyond Meat a confirmé ses nouvelles prévisions dévoilées début novembre : un chiffre d’affaires entre 330 et 340 millions de dollars (soit -19 % à -21 % sur un an), au lieu de 360 à 380 millions de dollars auparavant et des dépenses opérationnelles de 245 millions au maximum (avant coûts de licenciements).

Le licenciement d’environ 19 % de ses effectifs hors production – ou environ 8 % de ses employés dans le monde – devrait lui permettre d’économiser autour de 10,5 à 12,5 millions de dollars dès 2024 en dépenses de fonctionnement.

Mais une charge de 2 à 2,5 millions (indemnités de licenciement, etc.) sera enregistrée au quatrième trimestre.

Fondée en 2009, la startup a fait son entrée à Wall Street en mai 2019 au prix de 25 dollars.

Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l’action Beyond Meat cédait 1,36 %.