(Bruxelles) La Commission européenne a approuvé jeudi sans condition le rachat par le géant pharmaceutique américain Pfizer de la biotech Seagen, spécialisée dans les traitements oncologiques, pour 43 milliards de dollars.

La Commission a expliqué que « l’opération ne poserait pas de problèmes de concurrence » en Europe. Pfizer, qui cherche à se diversifier, avait annoncé en mars le rachat de cette entreprise en pleine croissance, elle aussi basée aux États-Unis.

Seagen, dont quatre traitements ont déjà été approuvés par les autorités américaines, a prévu un bond de 12 % de son chiffre d’affaires en 2023, à 2,2 milliards de dollars.

Dans une déclaration à la SEC, le gendarme américain de la Bourse, Seagen a confirmé que la finalisation de la transaction était toujours attendue pour fin 2023 ou début 2024, une fois obtenus les différents feux verts réglementaires.

Pfizer, qui développe et vend des médicaments dans le monde entier, a dégagé des résultats record en 2022, profitant notamment des ventes de son vaccin anti-COVID-19 développé avec le laboratoire allemand BioNTech.

Son chiffre d’affaires a atteint 100 milliards de dollars et son bénéfice net 31 milliards de dollars.

Seagen a développé des thérapies ciblées, dans le but de viser les cellules cancéreuses avec davantage de précisions, diminuant ainsi les effets secondaires, une technologie prometteuse.

« L’oncologie reste le principal moteur de croissance de la médecine dans le monde, et cette acquisition renforcera la position de Pfizer », avait affirmé le patron de Pfizer, Albert Bourla, pour justifier le rachat.

Les traitements contre le cancer actuellement commercialisés par Pfizer, notamment contre les cancers du sein et de la prostate, ont généré 12,1 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2022.

Le groupe estime que l’acquisition de Seagen lui permettra de doubler le nombre de médicaments oncologiques dans son portefeuille de développement et prévoit que Seagen pourrait contribuer à son chiffre d’affaires à hauteur de 10 milliards de dollars en 2030.