(New York) La banque américaine Morgan Stanley a annoncé mercredi un bénéfice net supérieur au consensus au troisième trimestre, qui s’est appuyé sur la bonne facture des commissions dans la gestion d’actifs ainsi que dans divers investissements en titres.

« Tandis que l’environnement de marché est resté contrasté au cours du trimestre, le groupe a réalisé des résultats solides », a commenté James Gorman, patron de la banque, cité dans un communiqué.

« Nos activités de placements en actions et d’investissements à rendements fixes ont bien navigué sur les marchés », tandis que « la gestion de fortune et la gestion d’actifs ont produit un chiffre d’affaires et un bénéfice supérieurs d’une année sur l’autre », s’est-il félicité.

Lors d’une audioconférence avec des analystes, M. Gorman a précisé que l’environnement de marché était « resté contrasté, poursuivant sur le même schéma que les trimestres précédents ».

Il a évoqué des « incertitudes » aux États-Unis, liées au marché du travail tendu, aux prix élevés des matières premières et au contexte d’inflation.

Mais « dans l’ensemble, notre groupe se trouve en excellente forme malgré les tourmentes géopolitiques et sur les marchés, dans lesquelles nous évoluons », a-t-il relevé.  

Mieux que le consensus

Entre juillet et septembre, Morgan Stanley a réalisé un chiffre d’affaires de 13,27 milliards de dollars, en hausse de 2 % sur un an.

Son bénéfice net s’est établi à 2,26 milliards de dollars, soit une baisse de 9 % sur un an, mais une hausse de 10 % comparé au trimestre précédent.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels – référence pour les marchés –, il ressort à 1,38 dollar contre 1,47 dollar un an plus tôt. C’est mieux que le consensus d’analystes qui tablait sur 1,31 dollar.

À l’instar de Goldman Sachs, qui a publié ses résultats mardi, Morgan Stanley a passé des provisions pour créances douteuses liées aux prêts dans l’immobilier commercial.

La gestion de fortune a généré un chiffre d’affaires de 6,4 milliards de dollars (+5 %), avec une marge avant impôts de 26,7 %. Cette activité a profité d’un niveau moyen d’actifs supérieur à l’année précédente et de l’effet positif des flux d’actifs sur les commissions prélevées.

Dans ses activités d’investissements, la banque a subi une baisse de 27 % dans la banque d’affaires du fait de moindres opérations de fusion-acquisition et d’introductions en Bourse.

M. Gorman a mentionné une « dynamique » dans le secteur des fusions-acquisitions mais s’attend à ce que le gros de l’activité n’arrive qu’en 2024.

Dans les placements à rendements fixes, Morgan Stanley a relevé « une activité inférieure de la part de ses clients et des conditions de marché moins favorables (qui) ont tiré vers le bas les commissions et frais de change ». Leur chiffre d’affaires s’est replié de 11 %.

M. Gorman, qui a prévu de quitter ses fonctions de directeur général, est revenu sur son départ qui doit intervenir avant la prochaine assemblée générale de la banque. Ensuite, il doit rester président exécutif « pendant un certain temps ».

« Je partirai le plus tôt possible dès que le conseil d’administration sera confortable pour prendre sa décision » concernant le prochain patron, a-t-il indiqué mercredi. « Je ne veux pas donner de calendrier précis […] mais nous sommes bien avancés », a-t-il dit.  

Vers 11 h 20 (heure de l’Est), l’action Morgan Stanley perdait 7,33 % à 74,44 dollars à la Bourse de New York.