(New York) Le constructeur automobile américain Ford, touché comme ses concurrents General Motors et Stellantis depuis mi-septembre par une grève, a annoncé lundi le renvoi temporaire de centaines d’employés supplémentaires en conséquence de ce mouvement social.

« Notre système de production est hautement interconnecté, ce qui signifie que la stratégie de grève ciblée de l’UAW (syndicat United Auto Workers, NDLR) entraîne des effets par ricochet sur des sites n’étant pas directement visés par l’arrêt de travail », a indiqué le groupe.

Environ 25 000 employés des trois grands constructeurs ont été appelés en plusieurs vagues par le syndicat United Auto Workers à cesser le travail, dans le cadre d’un mouvement débuté après l’échec des négociations sur les nouvelles conventions collectives avant l’échéance du 14 septembre.

L’arrêt de travail dans une usine Ford de Chicago (Illinois) « impacte directement » des opérations d’une usine d’emboutissage, également située à Chicago, et un site de fabrication de moteurs à Lima (Ohio), ces deux derniers fournissant des pièces détachées pour alimenter la production du premier.

« Il a été demandé à environ 330 employés de ne pas venir travailler », a indiqué Ford, précisant que ces « renvois » étaient effectifs à partir au 30 septembre pour le site de Chicago et du 2 octobre pour celui de Lima.

Ils s’ajoutent aux 600 personnes déjà renvoyées temporairement faute d’activité par Ford depuis le 15 septembre, lorsque le mouvement de grève a débuté.

Stellantis et General Motors ont également réduit le personnel de plusieurs sites pour les mêmes raisons.

Dans un premier temps, l’UAW a appelé près de 13 000 de ses 146 000 adhérents au sein des trois constructeurs à arrêter le travail, puis il a ajouté quelque 5600 une semaine plus tard faute d’avancées dans les négociations et 7000 supplémentaires la semaine suivante pour porter le total à quelque 25 000.

Selon une source proche des négociations, les discussions se sont poursuivies lundi avec les trois constructeurs.