Empêtrées pendant plusieurs trimestres dans le chaos de la chaîne d’approvisionnement, les Industries Dorel commenceraient à « sortir du trou », assure la direction du fabricant de meubles et de produits pour enfants.

« Ce n’était pas un bon trimestre comparativement à l’an dernier, mais quand on compare au précédent trimestre [il y a trois mois], on commence à sortir du trou », a commenté le chef des finances, Jeffrey Schwartz, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes, vendredi.

La pandémie a apporté de nombreux casse-têtes logistiques pour la société montréalaise. Elle a d’abord dû composer avec les délais de livraison et la hausse des coûts de transport. En réaction, les détaillants ont accumulé trop d’articles à un moment où les consommateurs ont changé leurs habitudes de consommation, priorisant les activités qu’ils n’ont pas pu faire durant la pandémie et les besoins essentiels dans un contexte de forte inflation.

La situation commencerait à se stabiliser chez les détaillants, constate M. Schwartz. « Nos clients sont prêts à discuter de nouveaux produits. Ça revient à la normale, c’est une bonne nouvelle. »

La reprise est plus avancée dans le segment des produits pour enfants, mais le président et chef de la direction, Martin Schwartz, souligne que le segment des meubles affiche également une reprise. « Les commandes quotidiennes en juillet sont 30 % plus élevées qu’à la première moitié de l’année. »

Des pépins et des enjeux de cybersécurité

Jeffrey Schwartz a également indiqué que les attaques informatiques dont Dorel avait été la cible en mars ont continué de perturber les opérations au deuxième trimestre. Au premier trimestre clos le 31 mars, l’évènement a fait perdre près de 13 millions US en ventes et 4 millions US en bénéfice à l’entreprise. « Il a fallu attendre à la mi-avril avant de retrouver complètement nos systèmes. Certaines ventes ont été perdues, d’autres ont été reportées. »

La société a aussi rencontré des difficultés opérationnelles dont le dirigeant n’a pas voulu préciser la nature. « Il nous est arrivé quelques trucs déplaisants, mais je ne veux pas en discuter sur cette plateforme. Ce sont des choses qui nous ont affectés, en nous empêchant de livrer les articles à temps au début d’avril. »

Au deuxième trimestre, Dorel a affiché vendredi une perte nette de 16,7 millions US au deuxième trimestre, comparativement à 13,6 millions US à la même période l’an dernier. Ses revenus trimestriels ont fondu de 19 %, à 345,2 millions US.

La division des produits pour enfants a enregistré un premier trimestre rentable depuis le troisième trimestre de 2021, ce que la direction attribue au lancement de nouveaux produits en Europe.

L’amélioration de la situation n’a pas convaincu les investisseurs. L’action a perdu 29 cents, ou 5,23 %, à 5,26 $ à la fermeture de la séance de la Bourse de Toronto.