Connue pour ses parkas et ses nombreux manteaux d’hiver, l’entreprise Canada Goose délaisse son usine de Boisbriand, ouverte en 2017. Près de 180 employés perdraient leur emploi d’ici le mois de juillet, selon les avis de licenciements collectifs publiés par le ministère du Travail.

Actuellement, 330 personnes travaillent à Boisbriand. « Notre bail expirant à la fin du mois de juillet, Canada Goose consolidera les activités de notre usine de Boisbriand dans nos locaux de Chabanel durant les mois qui suivent, incluant le transfert d’employés, a répondu l’entreprise dans une déclaration officielle envoyée par courriel à La Presse. Nous pouvons confirmer que le nombre de licenciements [donné par le] ministère du Travail s’élève à 180. Cela dit, nous travaillons actuellement à l’élaboration de nos plans, dans le but de transférer le plus grand nombre possible d’employés de Boisbriand à Chabanel. »

Il a toutefois été impossible de savoir combien de travailleurs seraient relocalisés dans la métropole.

« Le quartier historique du vêtement de Chabanel convient parfaitement aux manufacturiers de Montréal et présente de nombreux avantages, notamment l’accès au transport en commun, les talents et les possibilités d’expansion future dans la région. Nous restons profondément attachés à nos activités au Canada et nous continuerons à fabriquer nos produits localement au Québec et dans tout le pays. »

Près de 15 % des vêtements des collections hiver 2022 et printemps 2023 signés Canada Goose ont été produits au Québec. L’automne dernier, au cours d’une visite des installations du spécialiste des manteaux d’hiver, rue Chabanel, les représentants de l’entreprise affirmaient qu’un total de 300 postes étaient vacants dans les usines de Montréal et Boisbriand.

La pénurie de main-d’œuvre est-elle à l’origine de la décision d’abandonner les activités de Boisbriand ? « À l’heure actuelle, Boisbriand et Chabanel fonctionnent en deçà de leur capacité et leur regroupement est judicieux du point de vue de l’efficacité », répond l’entreprise. Au Québec, Canada Gosse compte actuellement quelque 700 employés.

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

L’usine de Canada Goose à Boisbriand

Accessibilité

Jointe au téléphone lundi, la mairesse de Boisbriand, Christine Beaudette, n’avait pas été mise au courant de la décision de l’entreprise. En apprenant la nouvelle, elle n’a pu cacher sa déception. « Tout ça a aussi un lien avec les revendications que l’on fait depuis plusieurs années pour rendre les transports en commun plus accessibles. » Dans sa décision de concentrer ses activités à Montréal, Canada Goose présentait l’accès aux transports en commun comme étant un avantage de taille.

« C’est un gros enjeu. On doit être en mesure d’amener la main-d’œuvre vers nos entreprises. »

— Avec la collaboration de William Leclerc, La Presse