La société mère de Tim Hortons a publié mardi de nouvelles données financières pour les succursales de la chaîne de cafés au Canada qui semblent mettre en relief les préoccupations soulevées par certains franchisés au sujet de la rentabilité des restaurants.

Selon Restaurant Brands International, le restaurant Tim Hortons moyen au Canada a réalisé l’an dernier un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (BAIIA) de 220 000 $, et le franchisé moyen possédait quatre établissements.

La dernière fois que la société a dévoilé ces données sur les restaurants, c’était en 2018, lorsque l’emplacement moyen dégageait un BAIIA de 320 000 $ et que le franchisé moyen possédait 3,5 restaurants.

Les données suggèrent que les franchisés de Tim Hortons ont gagné en moyenne 880 000 $ avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement en 2022, une baisse de plus de 20 % par rapport à 1,1 million il y a quatre ans.

La baisse des bénéfices est devenue un problème croissant pour certains franchisés.

Le président exécutif de Restaurant Brands, Patrick Doyle, qui a été nommé à ce poste en novembre pour « accélérer la croissance des franchisés et des actionnaires », a indiqué que la société divulguerait désormais le BAIIA au niveau des restaurants chaque année pour « élever notre responsabilité envers nos franchisés ».

Les profits des restaurants sont en baisse en raison de la reprise du trafic après la pandémie, des augmentations sans précédent du coût des produits de base et de la flambée de l’inflation, a-t-il expliqué.

La société a un plan pour améliorer la rentabilité, mais les franchisés doivent également « faire leur part », a fait valoir M. Doyle, à qui l’on attribue la direction d’une transformation chez Domino’s Pizza dans son ancien rôle de chef de la direction de la chaîne entre 2010 et 2018.

« Vous nous verrez faire notre part (avec) l’innovation des menus, le marketing, la conception des restaurants, la technologie et le numérique », a-t-il poursuivi lors d’une conférence téléphonique avec des analystes pour discuter des plus récents résultats trimestriels de l’entreprise. « Nous sommes tous avec des franchisés qui partagent nos ambitions pour la croissance que nous savons que nous sommes capables de fournir. »

Mais M. Doyle admet qu’« en cours de route, il est probable que quelques personnes quitteront le système et transféreront leurs restaurants à des franchisés qui partagent notre état d’esprit à long terme pour le succès et la croissance ».

Restaurant Brands a également annoncé mardi que le chef de l’exploitation, Joshua Kobza, deviendrait chef de la direction à compter du 1er mars, en remplacement de José Cil, qui restera dans l’entreprise pendant un an en tant que conseiller et aidera à la transition.

L’amélioration des ventes et du trafic dans les restaurants à mesure que l’inflation ralentit contribuera à améliorer les bénéfices des franchisés, a affirmé M. Kobza lors de la conférence téléphonique.

« Si nous pouvons regrouper la combinaison de la stimulation des ventes et du trafic dans le restaurant, ainsi qu’une certaine modération dans certains des (coûts des marchandises vendues), je pense que c’est la formule […] pour entraîner une amélioration significative de la rentabilité des franchises cette année. »

Profits en hausse au 4e trimestre

Restaurant Brands International, également propriétaire des enseignes Burger King, Popeyes Louisiana Kitchen et Firehouse Subs, a affiché mardi un bénéfice net du quatrième trimestre de 336 millions US, contre un bénéfice de 262 millions US pour la même période un an plus tôt.

La société a précisé que son bénéfice pour le trimestre clos le 31 décembre s’élevait à 74 cents US par action, contre un bénéfice de 57 cents US par action au cours des trois derniers mois de 2021.

Les revenus ont totalisé 1,69 milliard US, alors qu’ils s’étaient chiffrés à 1,55 milliard US un an plus tôt.

Sur une base ajustée, RBI a gagné 72 cents US par action au cours de son plus récent trimestre, en baisse par rapport à un bénéfice ajusté de 74 cents US par action un an plus tôt.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice de 73 cents US par action et à des revenus de 1,67 milliard US, selon les prévisions recueillies par la société de données financières Refinitiv.