Le syndicat qui représente quelque 3000 employés de Bombardier dans son centre de finition d’avions d’affaires à Dorval fait planer le spectre d’une grève s’il est incapable de conclure une nouvelle entente de principe avec l’avionneur québécois.

Les deux parties continuent à négocier, lundi, mais Unifor prévient que ses membres « pourraient » opter pour un débrayage « dès minuit ce soir ». En assemblée, dimanche, les salariés avaient rejeté, à environ 60 %, l’entente de principe qui leur avait été présentée.

Le contenu de l’accord n’a pas été divulgué.

« Malgré les résultats, Bombardier est de retour à la table pour poursuivre les négociations de bonne foi avec la section locale 62 (d’Unifor) afin de trouver des solutions pour la conclusion d’une entente », a souligné la compagnie, dans une déclaration.

À Dorval, les travailleurs du centre de finition s’affairent entre autres à aménager l’intérieur des luxueux jets privés de Bombardier. C’est à cet endroit que s’effectue la personnalisation des Global 7500 – le vaisseau amiral de la compagnie.

Un conflit de travail pourrait ralentir la capacité de Bombardier à effectuer des livraisons. Au 30 septembre dernier, le constructeur de jets d’affaires avait remis 74 appareils à des clients. L’entreprise table sur une cible d’au moins 120 livraisons en 2022. Sa fin d’année s’annonce chargée, puisqu’il faut terminer au moins 46 appareils.

Au printemps dernier, après des négociations difficiles, Bombardier avait trouvé un terrain d’entente avec ses 1800 salariés responsables notamment de l’assemblage des Challenger membres de l’Association internationale des machinistes et travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA).

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  • 8000
    C’est l’effectif québécois de Bombardier.
    Bombardier