(Waswanipi) Chantiers Chibougamau, en collaboration avec la Nation crie de Waswanipi et sa branche forestière Corporation Mishtuk, modernise la scierie Bois d’œuvre cri, située à une vingtaine de kilomètres du village autochtone.

Bois d’œuvre cri appartient à 51 % à Mishtuk et 49 % à Chantiers Chibougamau, un partenariat qui a nécessité quatre ans de pourparlers avant de devenir réalité.

Le bois d’œuvre servira à construire les maisons dont les Cris ont grand besoin et à alimenter les usines de deuxième et troisième transformation de Chantiers Chibougamau.

En raison de la croissance de leur population, les Cris auront besoin de 5200 logements au cours des 15 prochaines années.

« Dans un premier temps, 10 % du bois d’œuvre sera ainsi réservé aux besoins de la communauté crie », précise Chris Cooper, gestionnaire de projet pour Bois d’œuvre cri.

Pour le manufacturier Chantiers Chibougamau, la scierie a l’avantage de se trouver à proximité de la ressource forestière et où se trouve la main-d’œuvre disponible.

Une scierie moderne

Selon Frédéric Verreault, directeur exécutif du développement corporatif de Chantiers Chibougamau, la scierie représente la seule entreprise manufacturière en territoire cri.

  • La nouvelle scierie Bois d’œuvre cri est la seule entreprise manufacturière en territoire cri.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La nouvelle scierie Bois d’œuvre cri est la seule entreprise manufacturière en territoire cri.

  • Environ 10 % de la production de bois d’œuvre de la nouvelle scierie sera réservée aux besoins de la communauté, notamment en matière de logement.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Environ 10 % de la production de bois d’œuvre de la nouvelle scierie sera réservée aux besoins de la communauté, notamment en matière de logement.

  • Les dignitaires ont scié une épinette plutôt que de couper le traditionnel ruban.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Les dignitaires ont scié une épinette plutôt que de couper le traditionnel ruban.

  • Une partie des équipements a été récupérée d’une autre scierie.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Une partie des équipements a été récupérée d’une autre scierie.

  • Du bois entreposé dans la cour de la scierie

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Du bois entreposé dans la cour de la scierie

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La scierie, en grande partie automatisée, a une capacité de 70 000 mètres cubes par an avec une possibilité de l’augmenter à 120 000 mètres cubes à terme. Les allocations de bois réservées aux Cris découlant de la Paix des braves pourront servir à soutenir les activités de l’usine.

Trente travailleurs répartis sur trois quarts de travail vont trouver du boulot. Outre les 30 emplois en usine, l’entreprise contribue à pérenniser une centaine d’emplois en forêt chez Mishtuk. Les travaux et l’équipement de pointe ont nécessité un investissement de 20 millions. Le début de la production est prévu pour le premier trimestre 2023.

La scierie de Waswanipi devient l’une des plus modernes au Québec, soutiennent ses copropriétaires.

Réouverture

On a procédé à l’inauguration de l’usine jeudi en présence de la grande cheffe du Grand Conseil des Cris du Québec Mandy Gull-Masty et des ministres québécois Pierre Fitzgibbon et Ian Lafrenière. Pour l’occasion les dignitaires ont coupé une épinette plutôt que le traditionnel ruban.

Il s’agit d’une réouverture, puisque l’endroit avait fonctionné jusqu’en 2012. Il a été exploité pendant des années par Domtar.

« L’annonce d’aujourd’hui est un premier pas significatif de la place que les Cris veulent occuper dans le développement de leur territoire », a dit la grande cheffe du Grand Conseil des Cris du Québec.

L’investissement de 20 millions se répartit comme suit : Chantiers Chibougamau, la Nation de Waswanipi et la Nation crie fournissent un peu plus du tiers de l’argent ; Investissement Québec (prêt de 7 millions), Développement économique Canada (2,4 millions), Ressources naturelles Canada, Gouvernement de la nation crie et la Société de développement de la Baie-James (prêt de 1,3 million) ont contribué à l’investissement.

Les frais de déplacement de La Presse ont été assumés par Chantiers Chibougamau.

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    Nombre de scieries détenant un permis au Québec
    Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec