(San Francisco) Les ventes en ligne ont frôlé les 12 milliards de dollars aux États-Unis mardi et mercredi, portées par une opération promotionnelle d’Amazon, dans un contexte d’inflation galopante, d’après les chiffres publiés jeudi par le Adobe Digital Economy Index.

Ce montant présente une hausse de 8,5 % par rapport aux recettes de toutes les plateformes de cybercommerce enregistrées lors du « Prime Day » d’Amazon l’année dernière.

Le service Prime donne accès à ses 200 millions d’abonnés à des livraisons rapides et gratuites pour de nombreux articles ainsi qu’à des plateformes de divertissement, notamment de streaming vidéo.

Le géant du secteur s’est félicité que ses abonnés à la formule payante « Prime » aient acheté plus de 300 millions de produits dans le monde sur les deux jours de son opération.

« C’est le plus important Prime Day de l’histoire d’Amazon », a indiqué le groupe de Seattle dans un communiqué.

La société a aussi mis en avant les PME qui commercialisent leurs produits sur la plateforme, « dont la croissance des ventes sur Amazon a dépassé celle des produits Amazon ».

« Les clients ont dépensé plus de 3 milliards de dollars sur plus de 100 millions d’articles de petites entreprises », a ajouté le groupe, qui fait face à de nombreuses accusations de pratiques anticoncurrentielles, notamment sur son site.

En tout, les appareils Amazon (enceintes, caméras, téléviseurs et autres objets connectés), l’électronique (comme la dernière montre connectée d’Apple) et les produits de beauté, de toilette et de cuisine ont eu particulièrement la cote, selon la plateforme.

Les experts d’Adobe ont aussi remarqué une ruée sur les produits scolaires en promotion, alors que les ménages américains subissent une inflation à son plus haut depuis 1981.

« Il est clair que les consommateurs font incroyablement attention aux prix », a noté Pat Brown, le vice-président de l’activité de données et de recherche d’Adobe.

« Les commerçants ont intérêt à faire levier sur les prix de façon effective pour débloquer de nouveaux potentiels de croissance en ligne », a-t-il souligné.

L’inflation et son impact sur les ménages sont suivis de très près aux États-Unis, où la consommation est le principal moteur de l’économie.